En salle

Only God Forgives

18 juillet 2013

Résumé
Julian, d’origine américaine, et qui a fui la justice, dirige un club de boxe thaïlandaise à Bangkok, qui sert de lieu au trafic de drogue. Sa mère, chef d’une organisation criminelle, lui rend visite pour rapatrier le corps de son fils Billy, mais également pour se venger du meurtrier de ce dernier avec l’aide de Julian.

En quelques mots
★★★ 1/2
Peu importe le récit dans cette histoire de vengeance aux accents œdipiens, car il s’agit avant tout d’une œuvre magistralement conceptuelle. Tant au niveau du cadrage, de la structure des plans, des effets d’éclairage, des atmosphères nocturnes et même dans la direction d’acteurs, il y a, chez le réalisateur du déjà prometteur Drive, une envie insatiable de faire du cinéma, d’apporter aux images en mouvement une douce folie mêlée de trangression, de déconstruire la mise en scène jusqu’à la rendre impitoyable.

Comme par magie, les nombreuses séquences violentes ne nous agressent pas, au contraire, dû à l’aspect immobile dans le comportement des personnages, la distanciation entre le produit brut, agressif, sans complexe, laisse le spectateur plutôt stupéfait. Nous sommes devant un rituel cinématographique sacré à la manière d’un David Lynch ou encore d’un Gaspar Noé ou bien d’un Alejandro Jodorowski (les deux mentionnés dans le générique de fin). Dire qu’il y a de la complaisance, pas vraiment, car Nicolas Winding Refn assume sa différence, adopte un style qui lui est propre et sans crier gare, le soumet au spectateur en lui laissant un goût intentionnellement amer, mais qu’on accueille avec un plaisir coupable de cinéphile.

Ryan Gosling brille par son comportement somnambule, donnant à son personnage un effet spectral irrésistible ; Kristin Scott-Thomas, presque méconnaissable, merveilleusement incestueuse, femme non seulement fatale, mais séduite par les tentations de la corruption avec un rare naturel. Quant à l’obsédant Vithaya Pansringarm, vu dans The Hangover  Part II, il incarne un justicier des forces de l’ordre avec un cynisme sidérant. Avec Only God Forgives, Winding Refn nous livre une des plus excitantes promesses de l’année. >> Élie Castiel

Sortie : Vendredi 19 juillet 2013
V.o. : Anglais / Thaï
S.t.f. – Seul Dieu pardonne

DRAME DE MŒURS | Origine : États-Unis / France / Thaïlande / Suède – Année : 2012 – Durée : 1 h 30  – Réal. : Nicolas Winding Refn – Int. : Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Vithaya Pansringarm, Tom Burke, Ratha Phongam, Byron Gibson – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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