16 août 2013
DRAME | Origine : États-Unis – Année : 2013 – Durée : 2 h 09 – Réal. : Joshua Michael Stern – Int . : Ashton Kutcher, Josh Gad, Matthew Modine, Dermot Mulroney, Lukas Haas, Amanda Crew – Dist. / Contact : Remstar | Horaires / Versions / Classement : Cineplex – Excentris
Résumé
Jeune hippie ambitieux et à l’instar de plusieurs de sa génération, Steve Jobs veut changer le monde. Inutile de rappeler qu’il réussira. Le film traverse les années 1971 à 1991, avec une courte scène se déroulant en 2001 lorsque Jobs lance le fameux et révolutionnaire iPod.
En quelques mots
★ 1/2
Réalisé et produit par Joshua Michael Stern (Swing Vote), le film de clôture au Sundance Film Festival cette année, relatant quelques tournants importants de la vie du cofondateur d’Apple, avait en apparence tous les atouts pour être un grand long métrage. Or, le scénario de Matt Whiteley (pour qui il s’agit ici d’une première incursion à l’écriture scénaristique) laisse pantois. Pourquoi diable avoir créé un récit incomplet sur l’histoire de cet homme d’affaires aguerri ? Vrai, la scène d’ouverture impressionne par la ressemblance de Steve Jobs ‑ elle est toutefois si courte que le spectateur n’a pas le temps de l’apprécier à sa juste valeur et se voit catapulté dans les souvenirs du père du Mac. Vrai aussi, les périodes relatées entre 1971 et 1991, qui soulignent l’origine de son génie puis son ascension et démontrent ses zones d’ombre, nous interpellent. Toutefois, pourquoi ne pas avoir tissé un lien avec la scène du début qui se déroule en 2001? Pourquoi ne pas avoir ajouté des intertitres à la toute fin décrivant ce qui est arrivé à Jobs par la suite ? Pas un mot sur son cancer et sa mort, trop de scènes escamotées… Tant qu’à réaliser un biopic sur un tel phénomène, autant boucler la boucle intelligemment. Et que dire de Ashton Kutcher dans la peau du maître ? Il a beau répéter quelques-uns de ses tics et sa démarche particulière, Kutcher n’arrive jamais à transcender par son interprétation correcte mais non incarnée comme l’aurait sans doute réussi un Daniel Day-Lewis. À part une scène joliment tournée où Jobs découvre pour la première fois d’où vient son inspiration, il ne reste de ce téléfilm classique qu’un arrière-goût de déception. Espérons que la version d’Aaron Sorkin (The Social Network, etc.) qui est en gestation soit à la hauteur du visionnaire adulé et aussi humain qu’était Steve Jobs. >> Pierre Ranger
MISE AUX POINTS|
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