24 octobre 2013
Résumé
Caroline, ancienne dentiste, est maintenant à la retraite et possède du temps libre. Ses filles lui offrent un abonnement dans un établissement pour retraité, « Les Beaux Jours ». C’est là qu’elle va rencontrer un jeune professeur d’informatique qui deviendra son amant.
En quelques mots
★★★ 1/2
Avec le vieillissement de la population qui s’accroît chaque année, aborder le thème aussi universel que celui de la retraite dans un long métrage ne peut être plus actuel. La comédie dramatique française Les Beaux Jours de Marion Vernoux (Rien à faire, Reines d’un jour) traite habilement la question. Écrit à quatre mains par la réalisatrice et Fanny Chesnel, auteure du roman Une jeune fille aux cheveux blancs duquel le film est inspiré, le scénario trace le périple d’une sexagénaire mariée au même homme depuis plusieurs années qui, après avoir quitté son métier de dentiste, arrive à contrecœur à un club de loisirs du troisième âge où elle apprend à se réinventer. C’est à cet endroit également qu’elle se laisse séduire par un homme beaucoup plus jeune avec qui elle entretient une liaison à l’insu de son mari.
« Vouloir simplement réduire ce personnage au fait que c’est une femme âgée qui a un amant qui pourrait être son fils, c’est se tromper sur l’histoire, raconte en entrevue Fanny Ardant qui interprète le rôle principal. C’est une femme assez tourmentée. Elle est non conformiste et libre, mais sa liberté a un prix. Et elle ne cherche pas l’amour Caroline. Je dis toujours que le vrai homme qu’elle aime, l’homme magique, c’est son mari et non l’amant. » Au fil du récit et ce, jusqu’à son dénouement, on y suit parallèlement les transformations de ce couple qui, malgré les épreuves et les maladresses, a traversé vents et marées et est demeuré uni. Il existe entre eux une grande complicité et une réelle tendresse.
Le film amuse, fait réfléchir et provoquera sans doute des discussions autour de la fidélité et des relations hommes-femmes. Certaines scènes sont marquantes, drôlement efficaces, bien jouées et merveilleusement écrites. Au passage, la cinéaste fait quelques clins d’œil au cinéma, notamment à celui de Mike Nichols et la célèbre scène du film The Graduate. Fanny Ardant que l’on découvre en blonde pour la toute première fois est, comme toujours, magistrale et lumineuse dans le rôle de cette femme en quête de bonheur. Patrick Chesnais qui campe le mari et Laurent Lafitte, l’amant, jouent avec brio leur personnage respectif. Il n’y a pas à dire, Les Beaux Jours est un film jubilatoire, antidote à toute morosité devant l’inéluctable. >> Pierre Ranger
DRAME SENTIMENTAL | Origine : France – Année : 2013 – Durée : 1 h 34 – Réal. : Marion Vernoux – Int. : Fanny Ardant, Laurent Lafitte, Patrick Chesnais, Jean-François Stévenin, Fanny Cottençon, Marie Rivière – Dist. / Contact : Métropole | Horaires / Versions / Classement : Beaubien – Cineplex
MISE AUX POINTS
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