1er décembre 2013
Résumé
Gary vogue de petits boulots en petits boulots. Embauché dans une centrale nucléaire, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni, un collègue de travail. À l’usine, les doses radioactives sont souvent des menaces. L’amour interdit et les radiations finissent par contaminer Gary.
En quelques mots
★★
Grand central est le deuxième film de Rebecca Zlotowski après Belle Épine (prix Louis Delluc, et prix de la critique du meilleur premier film à Cannes en 2010). L’incursion dans un univers méconnu du cinéma de fiction, une centrale nucléaire et ses abords, rend l’atmosphère froide voire inhumaine. On y rencontre des individus paumés à la recherche d’un emploi, des employeurs à la limite de l’interdit, sur fond d’histoire d’amour compliquée et assez banale. Grand central – sans être un film politique – montre un espace nocif pour des travailleurs qui n’exercent pas n’importe quel métier, tout en relatant subtilement les solitudes des uns et des autres. Des solitudes qui vont se rencontrer sur le terrain des contaminations, réelles et amoureuses.
Il est impossible de parler de chaleur des personnages, cette chaleur est leur quête impossible, sur fond de distance entre sentiments et engagements, aussi bien dans le milieu du travail que dans les relations amicales et amoureuses. Tahar Rahim joue bien son rôle même si parfois on ne sent pas qu’il l’incarne, l’habite. Léa Seydoux, quant à elle, est parfaite en jeune femme paumée et adultère. Olivier Gourmet est plus que crédible dans la tension qu’il dégage, et pour tout dire qu’il incarne. On a parfois l’impression que le lieu est prétexte à l’histoire d’amour, et qu’au fond, la centrale n’est pas assez exploitée. Il y a une sorte de coupure entre ce qui se passe à l’intérieur de ce lieu et l’histoire d’amour. Cette histoire pourrait très bien se dérouler dans une cité ouvrière, près d’une usine automobile. C’est pourquoi nous ne retenons pas l’idée d’une métaphore possible entre la nocivité de la centrale et celle des sentiments, trop simpliste. Si le spectateur peut être fasciné par un tel lieu, il aurait été avantageux de le fasciner par une histoire d’amour moins banale, ou à tout le moins davantage liée à son centre névralgique. >> Asher Pérez-Delouya
DRAME | Origine : France / Autriche – Année : 2013 – Durée : 1 h 34 – Réal. : Rebecca Zlotowski – Int. : Tahar Rahim, Léa Seydoux, Olivier Gourmet, Denis Ménochet, Johan Libéreau, Nozha Khouadra – Dist. / Contact : K-Films Amérique | Horaires / Versions / Classement : Beaubien – Excentris
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. ★ Moyen. ☆ Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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