7 février 2014
En quelques mots
★★ 1/2
Après le très poétique et poignant court La neige cache l’ombre des figuiers (2010), Samer Najari se joint à Dominique Chila pour cosigner un premier long métrage marqué par une étrange sensation de tristesse et de mélancolie, autant en ce qui a trait aux personnages qu’aux lieux filmés. Arwad, c’est le nom de cette petite île quelque part au large de la Syrie, ici, loin des bombardements récents qui de plus en plus enfoncent ce territoire du Moyen-Orient en brasier meurtrier. Enfouie dans une sorte de sérénité, d’une accalmie quasi inquiétante, ce bout de terre sert d’espace pour tracer le portrait d’une âme en peine.
Lui, c’est Ali, accompagné de son amante Marie. Ensemble, ils délient les fils évanescents d’une aventure affective qui pourrait bien se terminer. Il vient également de perdre sa mère et les souvenirs refont surface. Cela donne l’occasion au duo de réalisateurs de broder une mise en scène dont l’habile déconstruction évolue selon les choix et gestes des personnages. Sans doute que Arwad n’est pas un très beau film, mais il y a une sincérité digne de confiance, un parti pris esthétique qui embellit l’ensemble, un refus de l’image touristique, et chez les personnages, un rapport à la caméra qui rend chaque plan aussi raffiné que riche en significations. > Élie Castiel
DRAME | Origine : Canada [Québec] – Année : 2013 – Durée : 1 h 45 – Réal. : Dominique Chila, Samer Najari– Int. : Ramzi Choukair, Fanny Mallette, Julie McClemens, Yasmine Antabi, Dalal Aka, Angelina Fioramore – Dist. / Contact : FunFilm | Horaires / Versions / Classement : Beaubien
MISE AUX POINTS
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