14 mars 2014
Réalisé dans le cadre du Programme de cinéastes en résidence à l’ONF, Autoportrait sans moi de Danic Champoux (Mom et moi, 2011 ; Séances, 2012) affiche clairement sa volonté de s’éloigner des chemins traditionnels dévolus aux documentaires. Ici, pas de sujet central. Ou plutôt, une multitude de sujets, des plus tragiques au plus risibles, recensés dans une cinquantaine de récits anonymes livrés à la caméra. Les témoignages abordent autant la dépression, le suicide ou l’existence certaine des extraterrestres. Filmées en plan américain sur un fond blanc parsemé ici et là de taches noires, ces confessions forment ainsi une mosaïque des préoccupations québécoises actuelles que le réalisateur agence de manière à donner un portrait éclaté et parfois déroutant de notre société.
À l’instar de Séances, qui nous plongeait dans le quotidien d’un centre d’oncologie à Cowansville, Champoux nous montre à nouveau l’extraordinaire de nos vies ordinaires et parvient à transposer toute la magie et l’émotion, sans jamais en amplifier les effets. Cette mosaïque bigarrée de fragments de personnalités, aurait certes mérité un peu plus d’unité, mais n’en compose pas moins un miroir dont le reflet représente ce que nous sommes, dans toute notre diversité.
ESSAI DOCUMENTAIRE | Origine : Canada [Québec] – Année : 2014 – Durée : 1 h 38 – Réal. : Danic Champux – Dist. / Contact : ONF | Horaires / Versions / Classement : Excentris
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