En salle

Cinderella

12 mars 2015

Une gentille beauté
cachée dans les cendres

Luc Chaput
CRITIQUE
★★★

Le conte de Charles Perrault, écrit au 17e siècle, a connu depuis de nombreuses adaptations dont un opéra-bouffe de Rossini La Cenerentola etDisney en avait produit, en 1950, un célèbre dessin animé réalisé par Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske. Après le succès de Frozen, il était prévisible que l’on revienne à ce thème de la jeune femme maltraitée qui sort gagnante. Kenneth Branagh avait réussi, il y a vingt-cinq ans, une très bonne adaptation du Henry Vde Shakespeare et d’autres aussi de divers classiques (Frankenstein).

Le travail de Dante Ferretti aux décors et de la
costumière Sandy Powell nous en met plein la vue
dans une débauche de sons et de couleurs…

Ici, l’époque est plus ou moins bien définie, cela ressemble au 19e siècle européen avec décors campagnards romantiques. La vie de Cendrillon jeune et de ses parents est nimbée d’une douce lumière et la jeune fille apprend à être gentille avec tous les êtres, animaux, employés et autres qui l’entourent. Des malheurs successifs la frappent. L’arrivée d’une belle-mère, jouée avec verve par Cate Blanchett, l’enferme dans un rôle de servante vivant près des cendres. Branagh et son scénariste Chris Chris Weitz (About a Boy) ne noircissent cependant pas trop les choses loin d’un Charles Dickens pour Oliver Twist pris dans un orphelinat terrible.

Cinderella

Lily James, issue de la telésérie britannique Downton Abbey montre de belles qualités virginales dans cette acceptation bonhomme de sa situation. Les deux filles de sa marâtre sont des idiotes pourchassant une mode vestimentaire qu’elles ne réussissent pas à mater. La rencontre à cheval, entre Cendrillon et le fringuant jeune homme, dans une forêt giboyeuse, se fait sur un pied d’égalité. Branagh emploie sa complice Helena Bonham Carter pour insuffler un côté gentiment ridicule à la fée marraine. Les effets spéciaux réussissent à nous étonner dans ces transformations attendues. Le travail de Dante Ferretti aux décors et de la costumière Sandy Powell nous en met plein la vue dans une débauche de sons et de couleurs lors du fameux bal.

Des personnages secondaires tentent de reprendre le contrôle mais on sait déjà que la fin sera celle d’un conte de fée où un prince épouse une roturière intelligente et qui a du caractère. Cela est plausible même dans certaines contrées aujourd’hui. Certains produits dérivés devraient connaître de beaux jours pour longtemps soutenus par cette relecture vivante et un peu modernisée par Branagh et compagnie

revueséquences.org
Sortie 
:  Vendredi 13 mars 2015
V.o. :  anglais
V.f.  – Cendrillon

Genre : Conte – Origine :   Grande-Bretagne– Année :  2015 – Durée :  1 h 45 – Réal. :  Kenneth Branagh – Int. :  Hayley Atwell, Helena Bonham Carter, Cate Blanchett, Richard Madden, Stellan Skarsgård, Lilly James  –  Dist. / Contact :  Buena Vista.
Horaires Cineplex

CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel). ★★★★ (Très Bon). ★★★ (Bon). ★★ (Moyen). (Mauvais). ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

 

2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.