22 avril 2015
RÉSUMÉ SUCCINCT
À la suite d’un accident de voiture, Adaline, 29 ans, a arrêté de vieillir. Les années passent et elle doit constamment changer d’identité et de ville de résidence. Lorsqu’elle fait la connaissance d’un homme qui lui plaît, les choses prennent un nouveau tournant.
En fin de compte, tout cela relève bien de la parabole du temps, une façon comme une autre de raconter le siècle dernier (enfin, pas vraiment) selon le regard d’une jeune femme parvenue à l’âge adulte alors que son processus de vieillissement s’arrête par un concours de circonstances invraisemblables formulées par la magie de la science sidérale. Cette intrigante prémisse aurait pu occasioner un film d’histoire assez palpitant, racontant les divers événements qui ont secoué le monde par le biais d’un récit intime au destin inusité.
Or, nous sommes ici assez éloignés de toutes considérations politiques ou sociales imposés par le siècle dernier. L’idée et le scénario de J. Mills Goodloe et Salvador Paskowitz cherchent, au contraire, à gagner les faveurs d’un grand public épris de récits romantiques et d’histoires qui dépasse faussement son imagination. On assiste dans The Age of Adaline au poignant parcours romantico-sentimental d’Adaline (et autres personnages qu’elle s’invente, âge oblige), incarné par une Blake Lively aussi captivante que sculpturale.
La mise en scène de Lee Toland Krieger, connu surtout pour le peu vu Celeste and Josse Forever (2012), tiens ! un autre titre où l’on retrouve la notion de temps, s’accomode de recettes appropriées au genre : belle jeune femme à la recherche d’amour et d’individualité, jeune premier séduisant et amoureux (belle présence du Hollandais Michiel Huisman, prototype du mannequin mâle d’aujourd’hui), collaboration de vétérans comme la très émouvante Ellen Burstyn et Harrison Ford, dans un rôle à contre-emploi solidement défendu compte tenu du sujet.
Mais c’est surtout par sa douceur, sa sincère touche de mélancolie et un choix de coloris qui semblent eux aussi, arrêtés par le temps, que la mise en situations de Kreiger se distingue des films du genre. Somme toute, un film tendre, émouvant et qui malgré de très bonnes performances d’acteurs, aurait pu proposer un scénario beaucoup plus passionnant et actuel.
Genre : Drame – Origine : États-Unis– Année : 2015 – Durée : 1 h 54 – Réal. : Lee Toland Krieger – Int. : Blake Lively, Michiel Huisman, Ellen Burstyn, Harrison Ford, Kathy Baker, Anthony Ingruber – Dist. / Contact : Séville.
Horaires : Cineplex
CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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