16 juillet 2015
Le phénomène Sherlock Holmes ne cesse de fasciner au bonheur des cinéphiles investigateurs. Ses méthodes de déduction pour élucider des crimes singuliers prolifèrent tant au grand écran, avec les interprètes Robert Downey Jr et Jude Law (Guy Ritchie, 2009, 2011), qu’en versions contemporaines dans les téléséries Sherlock, de la BBC, avec Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, à Londres, et Elementary, de la CBS, avec Jonny Lee Miller et Lucy Liu à New York. Il faut rappeler que la plupart des séries télévisées de ce début de siècle, tant policières que médicales (Dr House, entre autres), appliquent systématiquement les principes narratifs de l’enquête propres à Sir Arthur Conan Doyle et Agatha Christie.
Dans ce nouvel opus des aventures du célèbre détective, interprété par un brillant Ian McKellen, on le retrouve dans la coquette campagne anglaise où il s’est retiré avec ses abeilles alors que ses vieux acolytes ont disparu pour faire place à Mrs. Munro, la gouvernante, et son fils Roger. Le temps ayant malheureusement atteint ses capacités physiques et son esprit incisif ne l’empêche pas de résoudre son dernier cas et de terminer le récit de son ultime énigme. Ici, Watson est remplacé par le jeune Roger, fasciné par le maître des lieux et ses ruches.
Depuis quelques années, le cinéma verse dans la gérontologie héroïque avec des films comme R.E.D., The Expendables, The Love Punch ou même Terminator Genesys. Pour sa part, le réalisateur Bill Condon propose un chapitre final, tiré de l’imaginaire de Mitch Cullin, mettant en scène l’homme au deerstalker, et ce, sans artifices ni coups de feu, mais avec tout le flegme propre à la légende. Par des aller-retour dans le passé, la trame dramatique se tisse à la vitesse des réminiscences du vieillard et des drames du quotidien. La photographie, digne des productions de la BBC, envoûte par sa maîtrise classique de la lumière. Le montage respecte les déplacements du vénérable monsieur tout en faisant preuve d’une belle vivacité. L’interprétation juste du jeune Milo Parker provoque tout de suite la sympathie d’autant plus que son personnage réussit à amadouer l’introverti Holmes. Sans présenter une réalisation innovatrice magistrale, Mr. Holmes a le mérite de faire passer un agréable moment avec une figure fascinante de la littérature. Élémentaire !
Genre : Drame – Origine : Grande-Bretagne / États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 45 – Réal. : Bill Condon – Int. : Ian McKellen, Milo Parker, Laura Linney, Hattie Morahan, Hiroyuki Sanada, Patrick Kennedy – Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex
CLASSIFICATION
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ]
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