20 août 2015
Les divers James Bond, Jason Statham et autres émules du genre se retrouvent dans le personnage de l’homme-robot, cloné par les scientifiques d’un hollywood futuriste qui puise ses sources dans les jeux vidéo, depuis quelque temps, nouveaux repères des images en mouvement grand public. La recette est la même, répondant à un manichéisme bon enfant, suggérant indirectement une vision conservatrice de l’existence. Sur ce point, le cinéma n’a pas bougé d’un iota en ce qui a trait au thème de la lutte du Bien contre le Mal.
Le mal, justement, est totalement noir (paradoxe avec ses sbires habillés de blanc) ; le bien, quant à lui, peut utiliser toutes les méthodes pour vaincre. C’est moraliste, expéditif à souhait et à toutes les sauces, et si l’on voit de plus près, en filigrane, et qu’on est conscient de la puissance de l’image à l’écran, on peut même soupçonner une touche d’homophobie, non pas malicieuse, loin de là, mais inscrite à l’intérieur d’un schéma paternaliste de l’existence.
Ce constat étant fait, reste un film viscéralement viril, machiste, (même si la présence féminine musclée s’avère de bon goût et convaincante), véritable machine à tuer l’individu corrompu. Les décors sont tout de même adéquats, notamment dans les séquences extérieures. Nous suivons les personnages avec un certain intérêt, laissant notre côté critique aux vestiaires. Mais chose bizarre, tous, ici, sont en quelque sorte les Bad Guys, n’offrant point de salut ni de rédemption.
Et pour le polonais Aleksander Bach, dont c’est ici le premier long métrage, on sent une maîtrise de l’image, un peu d’hésitation dans la mise en scène, mais un enthousiasme délirant pour un cinéma made in Hollywood qui ne dément pas. Décidément, de plus en plus de réalisateurs étrangers semblent avoir trouver en Amérique l’oasis cinématographique qui pourrait assurer leur carrière, grand public il va s’en dire. Sans doute, l’un des effets secondaires de la mondialisation en matière de culture qui, qu’on le veuille ou pas, passe surtout pas les États-Unis d’Amérique et rarement ailleurs.
Genre : Action – Origine : États-Unis / Allemagne / Canada [Québec] – Année : 2015 – Durée : 1 h 36 – Réal. : Aleksander Bach – Int . : Rupet Friend,Hannah Ware, Zachary Quinto, Ciarán Hinds, Emilio Rivera, Thomas Kretschmann – Dist. / Contact : Fox.
Horaires : @ Cineplex
CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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