8 septembre 2016
Depuis Il n’y a pas d’oubli (1975), dans lequel la documentariste Marilú Mallet expose la dure réalité des ressortissants chiliens vivant au Québec, à La cueca sola (1996) dans lequel elle illustre la résilience de femmes, veuves depuis le coup d’État, bien déterminées à ne pas sombrer en gardant intacte la pratique de leur passion de la danse, l’exil forcé de son pays d’origine, le Chili, a marqué tout le parcours de la cinéaste. Au-delà des visages et des histoires individuelles, l’oeuvre de Marilú Mallet est nourrie de questionnements, intimes ou collectifs, faisant sans cesse appel à la mémoire de ceux que l’on a quittés à regret et projetant sur l’ailleurs rêvé la notion d’identité, faisant preuve parfois d’un propos plus amer, comme dans Journal inachevé (1982), le plus connu de sa carrière.
Tourné quasi exclusivement au Chili, Au pays de la muraille enneigée est un carnet de voyage personnel qui perpétue les interrogations profondes présentes dans toute la filmographie de l’auteure. Dans ce retour aux sources, elle sillonne les routes et les montagnes, s’abandonne au soleil, se laisse envahir par la beauté des lieux pour mieux questionner les multiples visages d’un peuple contrasté…
Texte intégral
Séquences
Nº 304 (Septembre-Octobre 2016)
p. 29
En kiosque
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2014 – Durée : 1 h 35 – Réal. : Marilú Mallet – Dist. / Contact : Diffusion Multi-Monde.
Horaires : @ Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
Exempté
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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