8 décembre 2016
Aux côtés de ces visions nouvelles, d’autres, plus radicales, n’hésitaient pas avec un culot certain à s’aventurer dans les voies de l’expérimentation formelle, travaillant les images et détruisant la structure narrative pour mieux construire des parcours sensoriels audacieux et vibrants. C’est le cas de Déserts de Charles-André Coderre et Yann Manuel Hernandez, un duo de jeunes montréalais qui présentaient là leur premier long métrage. À la manière d’Antonioni dans Le désert rouge, tout en évoquant Gus Van Sant dans Gerry, ou l’inédit On the Horizon de Pascal Payant, les auteurs font de leur couple égaré en pleine Vallée de la mort le réflecteur d’émotions intimement enfouies.
Au cours de ce voyage en territoire hostile, leur amour intransitif se mue en quête charnelle, pour ultimement se convertir en un pèlerinage perdu d’avance vers l’absolu chimérique. Ils compensent l’absence de linéarité et de cadre strict par un travail sur les images et le son, s’efforçant de muter leur médium en un essai empirique novateur qui intéresse d’emblée et qui ne demande qu’à être vérifié lors d’une prochaine entreprise.
Texte sur ce film, tiré intégralement de la couverture du Festival du nouveau cinéma (p. 38 ou 39), à paraître dans le nº 307 | Janvier-Février 2017 – En kiosque : Le 13 janvier 2017
Genre : DRAME POÉTIQUE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 33 – Réal. : Charles-André Coderre, Yann-Manuel Hernandez – Int. : Hubert Proulx, Victoria Diamond, Elizabeth Locas, Martin Dubreuil – Dist./Contact : La Distributrice de films.
Horaires : @ Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
SC
(Sans classement)
MISE AUX POINTS
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