30 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Le cyborg Major fait encore partie de l’équipe d’élite de la section 9. Aujourd’ui, ils ont pour mission de neutraliser des terroristes extrémistes.
Adapté de la bande dessinée de Masamune Shiro et du dessin animé de Mamoru Oshii, Ghost in the Shell s’inscrit dans une tendance récente amorcée par Disney : refaire des films d’animation en actions réelles avec des acteurs plongés dans un monde recréé numériquement ou par motion capture, comme pour The Jungle Book et Beauty and the Beast. Si le matériel original de Ghost semble s’adresser davantage à un public adulte, il n’en est rien dans cette adaptation à l’américaine. Tout ce qui pouvait paraître risqué, suspect ou, pire encore, intellectuel pour le public américain et international a été extirpé du scénario, si bien qu’on se retrouve avec une superbe coquille de bonbon dur presque vide à l’intérieur.
La notion de la technologie envahissante qui menace de détruire l’humanité est vieille comme Metropolis et devient carrément paradoxale, puisque l’avancée que représente le robot personnifié par Scarlett Johansson est le fruit de cette technologie. Or, pour survivre et lutter contre le méchant industriel qui veut déshumaniser le monde par la technologie, le cyborg a besoin de cette dernière pour y arriver.
On parle de cyborg ici (cybernetic organism) car cette androïde est habitée par le cerveau d’une jeune femme dont l’esprit ou le fantôme contrôle ce simulacre d’humaine. La confection de ce mécananthrope ressemble beaucoup à la création du monstre dans Frankenstein (choisissez votre version) et tout ce qui entoure la mémoire disparue ou effacée qu’elle doit retrouver pour connaître sa véritable identité ne peut que rappeler RoBoCop. Mais tout son dilemme est prévisible et n’apporte rien de nouveau ou de substantiel.
Il ne nous reste plus qu’à contempler cette magnifique mégalopole créée par ordinateur, une ville qui fusionne Los Angeles de Blade Runner avec les hologrammes de A.I. et Minority Report (merci Scott et Spielberg), à admirer les formes généreuses et trop parfaites de Scarlett Johansson, à s’ennuyer devant les chorégraphies de combat redondantes, à se demander ce que Takeshi Kitano vient faire dans ce magasin de porcelaines et, enfin, à se laisser bercer par les mélodies techno envoûtantes de Lorne Balfe et Clint Mansel, jusqu’à la chanson-thème mystique de l’original qui joue dans le générique de fin. Et voilà, la boucle est bouclée. End of line.
Genre : SCIENCE-FICTION – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 1 h 47 – Réal. : Rupert Sanders – Int. : Scarlett Joanson, Takeshi Kitano, Michael Pitt, Juliette Binoche, Michael Wincott, Rila Fukushima – Dist./Contact : Paramount.
Horaires
@ Cineplex
Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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