29 mars 2018
Ce qui charme dans ce petit film tout simple de la jeune réalisatrice Sophie Bédard-Marcotte c’est son humour discret et sa façon de ne surtout pas se prendre au sérieux. Claire, une jeune photographe à la dérive au sein d’une vie professionnelle qui tarde à démarrer et une vie amoureuse qui la laisse en plan. Peinant et tâtonnant, elle filme sa vie et le projet photographique qu’elle cherche à faire aboutir, celui de révéler ses angoisses et ses peines en photographiant les objets du quotidien qu’elle détruit.
Claire ne vit pas de grand drame, elle dérive comme ce satellite russe dont les scientifiques ont perdu la trace et qui traverse l’espace terrestre sans qu’on sache où il aboutira. Telle une voyageuse cosmique dont la destination serait inconnue, Claire vadrouille, trifouille, gribouille avec ses copains sans se laisser démonter et en montrant un réel courage face à l’hiver, face aux demandes de subventions, face à aux dictas d’un monde paradoxal qui échappe à tous, saufs aux tordus.
La réalisatrice a habilement transformé sont manque de moyen en scénario, la réalité d’un personnage filmant sa vie en caméra subjective imposant la réalité du tournage qui, en retour, impose la réalité du personnage. Si le récit peut sembler banal, le film, lui, parle de cinéma. Et c’est déjà pas si mal.
Réalisation
Sophie Bédart Marcotte
Genre : Comédie – Origine : Canada – Année : 2017 – Durée : 1 h 05 – Dist. : Les Films de l’Autre.
Horaires & info.
@ Cinémathèque québécoise
Classement
NC
(Non classé)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]
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