En salle

Unsane

22 mars 2018

| PRIMEUR |
Semaine du 23 au 29 mars 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Victime de harcèlement permanent, Sawyer Valentini quitte Boston et s’installe dans une nouvelle ville où elle poursuit sa vie professionnelle. Afin de s’assurer que son expérience traumatisante n’a pas laissé de séquelles, elle consulte dans un établissement psychiatrique. L’examen de routine se transforme en cauchemar lorsqu’elle est retenue derrière les murs de la clinique contre son gré et forcée de suivre un traitement médical sans en avoir besoin.

CRITIQUE
Anne-Christine Loranger

★★★★

PSYCHO-THRILLER À LA SAUCE SODERBERGH

Après un hiatus de quelques années, au cours desquelles il n’a tourné que la télésérie Logan Lucky, Steven Soderbergh revient au sein d’un genre nouveau pour lui, celui du psycho-thriller. Dans la même veine que Haywire, Erin Brockovitch, The Girlfriend Experience et, dans une moindre mesure Side Effects, le film se concentre sur un personnage féminin aux prises dans les rouages d’un système sans pitié. Cette fois-ci c’est au système d’assurance-santé américain et à l’industrie très profitable qui tourne autour que s’attaque Soderbergh.

Sawyer Valentini (Claire Foy), une analyste financière pleine d’esprit, récupère mal d’avoir été pourchassée pendant deux ans par un harceleur. Venant de déménager en Pennsylvanie pour changer de vie, s’ennuyant de sa mère et se trouvant face à un patron sournois, elle cherche de l’aide auprès d’une conseillère psychologique au Highland Creek Behavioral Center. Après avoir signé sans trop les lire une liasse de papiers, elle se retrouve enfermée contre son gré pendant vingt-quatre heures dans un établissement psychiatrique, où elle croit retrouver sous un autre nom, l’homme qui l’a traquée pendant deux ans.

Filmé avec un budget de 1,2 millions à l’aide de trois
i-phones 7 plus (4K) de trois lentilles (18 mm, 60 mm et
un fisheye), de l’appli FiLMiC Pro et d’un stabilisateur de
caméra à 35 $, la technologie utilisée par Soderbergh –
et ses résultats fort probants sur grand écran,
aura de quoi faire saliver les jeunes réalisateurs.

Il faut saluer le culot de Steven, lequel a lui-même dirigé, tourné et monté ce fort intelligent thriller psychologique où la santé mentale du personnage principal est constamment remise en doute et où le système psychiatrique américain est directement pointé du doigt. Cela aurait pu donner un film terne, mais cela reste passionnant grâce au talent des interprètes. Claire Foy, dans un rôle à l’opposé de celui qui l’a fait connaître dans The Crown, y est excellente, touchante et vulnérable, forte et déterminée. La cinématographie de Soderbergh capte les visages dans des angles qui aiguisent le suspense et engendrent un constant sentiment d’angoisse.

Filmé avec un budget de 1,2 millions à l’aide de trois i-phones 7 plus (4K), de trois lentilles (18 mm, 60 mm et un fisheye), de l’appli FiLMiC Pro et d’un stabilisateur de caméra à 35 $, la technologie utilisée par Soderbergh – et ses résultats fort probants sur grand écran, aura de quoi faire saliver les jeunes réalisateurs.

Sortie : vendredi 23 mars
V.o. : anglais

Réalisation
Steven Soderbergh

Genre : Suspense psychologique Origine : États-Unis – Année : 2018 – Durée : 1 h 38 – Dist. : 20th Century Fox.

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]

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