22 juillet 2018
Un savant fou kidnappe les enfants d’une région rurale japonaise en les attirant dans un faux parc d’attractions,Violent Voyager. Victime d’expériences atroces un des jeunes capturés va tenter de s’en sortir et de se venger.
L’animateur japonais Ujicha a créé son œuvre à partir de papiers découpés déplacés dans l’image auquel il ajoute fréquemment des liquides gluants. Cette approche simple est rehaussée par sa maîtrise et une imagination particulièrement tordue.
C’est que ces récits centrés sur des enfants tiennent de l’horreur fantastique la plus viscérale ; torture, transformation grotesque, mort atroce, tout y passe. Dans son genre, c’est un vrai Cronenberg de l’animé. Fantasia avait déjà présenté son premier film en 2013 Burning Buddha Man qui avait susciter une forte impression.
Violent Voyager est un mélange improbable d’art naïf et de pure horreur, produisant une expérience tout aussi rafraîchissante par sa singularité que par l’inventivité de sa démarche dérangeante et la violence présentée.
Le fait que l’ensemble soit fait avec de simples morceaux de papier n’y change pas grand-chose.
Il faut un peu de temps pour que l’intrigue se place, mais une fois que le délire grotesque se fait jour, il est là pour de bon. Sans aucun doute c’est une des œuvres des plus authentiquement fantasiennes du festival.
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Un préposé à la morgue peut communiquer avec les cadavres qu’il reçoit. Ceux-ci leur font parfois des confidences d’outre-tombe, mais il ne peut s’en servir par peur que cela lui porte malheur. Hélas, il commet l’erreur d’employer son don pour assouvir une vengeance personnelle. Commence alors pour lui et sa famille un terrible cauchemar.
Bien que Night Shifter commence comme une variation graphiquement macabre de la formule du « I see dead people » avec des cadavres dans une morgue, le film tourne à mi-chemin sur un récit de fantômes vengeurs rempli d’effet chocs.
Quelques soit la nature du surnaturel, Le film cultive un effroi et un suspense des plus ludiques rempli de rebondissements avec au centre un protagoniste en état quasi perpétuel de terreur, de culpabilité et d’ahurissement. Le tout est enrobé dans une atmosphère glauque et ténébreuse appropriée.
Night Shifter est considéré comme un film marquant de la programmation. C’est, à mon sens, un peu exagéré car malgré son efficacité le film ne réinvente pas la roue de l’horreur et, encore à mes yeux, ne semble pas offrir quelques chose de nouveau. Les spectateurs en ont quand même eu pour leur argent avec des apparitions sinistres et terrifiantes, des regards morbides, des parties corporelles sanglantes et des sursauts exacerbés. BOUH!
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MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul / ½ [Entre-deux-cotes]
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