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Semaine du 25 au 31 mars 2011

25 mars 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

HORS-LA-LOI (Outside the Law)

DRAME HISTORIQUE | France / Algérie / Belgique  2010, 138 minutes – Réal. : Rachid Bouchareb – Int. : Jamel Debbouze, Roschy Zem, Sami Bouajila, Assaad Bouab, Sabrina Seyvecou– Dist. : Cinéma du Parc / VSC  | Horaires / Versions : Cinéma du Parc

Résumé L’histoire de trois frères chassés de leur terre algérienne et qui se retrouvent à Paris, au même moment où l’Algérie se bat pour son indépendance.

En quelques mots :  Est-ce un pur hasard de la distribution ou s’agit-il d’une décision arrangée avec le gars de vues ? Toujours est-il que ce film sort ici à un moment, alors que ce que l’on peut se permettre d’appeler le Printemps arabe poursuit implacablement et coûte que coûte les voies d’un destin démocratique qui paraît de plus en plus utopique car ambigu, cherchant à s’installer dans la vie sociale sans savoir où vraiment se diriger. Mais ici, il est question du passé et il s’agit d’un film essentiel pour comprendre la dynamique historique de l’arabisme. Bouchareb semble l’avoir compris. Il n’évite par contre pas le côté romanesque de l’intrigue, préférant s’adresser à un public plus large. Et tant mieux car le résultat est d’autant plus convaincant que nous sommes en présence d’un trio de comédiens remarquables (Jamel Debbouze, Roschdy Zem et Sami Bouajila) incarnant des personnages qui, par leurs actions, témoignent des diverses manifestations paradoxales de l’entité arabe (et maghrébine). La mise en scène, classique mais efficace, nous conduit dans une trajectoire épique où action, psychologie, humour et cours d’histoire s’incorporent au récit avec intelligence et sobriété. Avec Hors-la-loi, le cinéaste éclaire avec humanisme et dignité l’âme des opprimés. Et nous sortons de la projection fraternellement revigorés. >> Élie Castiel

AUTRES SORTIES EN SALLE …

A MATTER OF SIZE (Sippur gadol / Sumô)

COMÉDIE DRAMATIQUE | Israël 2009, 90 minutes – Réal. : Sharon Maymon, Erez Tadmor – Int. : Itzik Cohen, Dvir Benedek, Alon Dahan – Dist. : VSC | Horaires / Versions : Cineplex Divertissement

Résumé : Ne supportant plus le régime alimentaire qu’on leur impose, quatre amis obèses de la ville de Ramlé, en Israël, découvrent l’univers du Sumô.

En quelques mots : Si le cinéma israélien s’est démarqué ces quelques dernières années, remportant souvent des prix dans diverses manifestations cinématographiques, force est de souligner que la comédie est un genre difficile à exporter. Mais lorsque celle-ci prend des tournures universelles, on ne peut que s’en réjouir. Par le biais de la métaphore, les deux cinéastes ont opté pour le mélange des cultures (israélienne/japonaise) et leur proposition tient plus ou moins la route. Parmi le quatuor d’obèses tout à fait sympathiques, l’un d’eux finit par accepter son orientation sexuelle et ceci est montré sans recours à des procédés caricaturaux. Et c’est avec un certain bonheur qu’on est prêt à accepter la morale conciliante qui sert de conclusion à cette charmante comédie. >> Élie Castiel

DIARY OF A WIMPY KID: RODRICK RULES (Journal d’un dégonflé : Rodrick fait la loi)

COMÉDIE | États-Unis 2011, 100 minutes – Réal. : David Bowers – Int. : Zachary Gordon, Devon Bostick, Rachel Harris, Steve Zhan – Dist. : Fox | Horaires / Versions : Cineplex Divertissement

Bande-annonce

Résumé : Succès oblige, voici la suite des aventures du jeune Greg Heffley et de son méchant grand frère Rodrick.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

HOBO WITH A SHOTGUN

ACTION / PARODIE | États-Unis / Canada 2011, 86 minutes – Réal. : Jason Eisener – Int. : Rutger Hauer, Gregory Smith, Brian Downey, Molly Dunsworth – Dist. : Alliance | Horaires / Versions : Cineplex Divertissement

Résumé : Devant l’inaction de la police corrompue d’une ville sans loi dirigée par un gangster et ses deux fils, un itinérant décide de se faire justicier. Il se met à tuer sans pitié voleurs, proxénètes et trafiquants de drogue.

En quelques mots : Le premier film de Jason Eisener ne pourra convaincre et séduire que les amateurs des vieilles séries B. L’hémoglobine coule à flot, les parties internes des organes s’exposent au grand jour, la terreur et le meurtre sont rois. Nous sommes donc au beau milieu d’un univers cruel et sanguinolent où se côtoient, entre autres attributs, sadisme, pédophilie, sexisme et propos haineux. Le tout dans une atmosphère grand-guignolesque que caresse la direction photo d’un Karim Hussein (Subconscious Cruelty, Ascension, La Belle Bête) drôlement inspiré. En fin de compte, nous ne sommes pas du tout surpris de la classification « interdit aux moins de 16 ans » accordée à ce film. >> Élie Castiel

 JALOUX (Jealousy)

SUSPENSE | Canada [Québec] 2010, 94 minutes – Réal. : Patrick Demers – Int. : Sophie Cadieux, Benoît Gouin, Maxime Denommée – Dist. : Séville | Horaires / Versions : AMC Cinéma BeaubienCineplex Divertissement

Résumé : À la suite d’une crise de jalousie, un jeune couple tente de se réconcilier en passant une fin de semaine dans un chalet isolé. Son intimité est compromise par la présence envahissante d’un mystérieux voisin.

En quelques mots :  Le premier long métrage de Patrick Demers, finaliste de l’édition 1992-1993 de la Course destination monde, est agréablement surprenant tant dans sa démarche formelle que dans la continuité du récit, un scénario adroit et mordant construit au fur et à mesure du tournage. Il en résulte un univers  particulier où on sent que le cinéaste s’est abreuvé de nombreuses références cinéphiliques. Si Jaloux suscite constamment l’intérêt du spectateur, c’est sans doute parce que celui-ci ne cesse de remettre en question le déroulement de l’intrigue, incapable d’imaginer son aboutissement, tout à fait imprévisible. Dans une nature à la fois sauvage et imposante magistralement filmée, la présence virile de Ben/Jean (Benoît Gouin) se confond à la fragilité intérieure et à l’agressivité maladroite de Thomas (Maxime Denommée). Entre les deux, Marianne (Sophie Cadieux), prise entre les craintes de l’incertitude et les élans du désir. Et tous les trois d’une grande justesse dans leurs rôles respectifs. On soulignera également l’extrême agilité du montage, alliant présent et retours en arrière de façon étonnante. Un premier film qui annonce d’ores et déjà de futures rencontres prometteuses. >> Élie Castiel

JANE EYRE

DRAME | Grande-Bretagne 2011, 102 minutes – Réal. : Cary Fukunaga – Int. : Jamie Bell, Amelia Clarkson, Judi Dench, Michael Fassbender, Sally Hawkins, Mia Wasikowska – Dist. : Alliance | Horaires / Versions : AMC

Résumé : Au XIXe siècle, une jeune Anglaise trouve un poste de gouvernante chez un homme taciturne qui est vite séduit par son intelligence. Entre eux, naît alors un amour qu’un sombre destin vient cependant menacer.

En quelques mots : Ce roman classique fut adapté une vingtaine de fois au cinéma et à la télé notablement avec Joan Fontaine et Orson Welles et Elizabeth Taylor dans le rôle de l’amie mourante au pensionnat de la jeune héroïne. Le réalisateur Fukanaga s’était fait connaître avec Sin Nombre un film sur des Latino-américains tentant de se rendre aux États-Unis filmé tout en mouvement dans des scènes très lumineuses. Ici il privilégie les décors et les atmosphères sombres pour mieux souligner les irruptions de lumière qui accompagnent l’évolution sentimentale de cette féministe avant la lettre qui veut choisir un homme selon son cœur et non selon les diktats de la société. La jeune actrice australienne Mia Wasikowska incarne avec justesse cette jeune intellectuelle qui tente de comprendre ce qui hante son employeur joué avec retenue par Michael Fassbender. Le scénario réussit à traiter en de judicieux flashbacks plusieurs épisodes de la jeunesse de Jane qui permettent ainsi de mieux comprendre son évolution. >> Luc Chaput

J’M’EN VA R’VIENDRE

DOCUMENTAIRE | Canada [Québec] 2010, 76 minutes – Réal. : Sarah Fortin – Dist. : Locomotion | Horaires / Versions : Cinéma Beaubien

 

Résumé Le parcours musical de Stephen « Cassonade » Faulkner : sa vie, sa carrière, depuis ses débuts avec Plume Latraverse.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

JOHN MAX, A PORTRAIT

DOCUMENTAIRE | Canada [Québec] 2010, 94 minutes – Réal. : Michel Lamothe – Contact : Michel Lamothe | Horaires / Versions : Cinéma Parallèle

Résumé : Portait du photographe John Max, son quotidien, ses œuvres, sa quête spirituelle et sa philosophie de la vie.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

LA RÉGATE

DRAME | Belgique / France / Luxembourg 2009, 91 minutes – Réal. : Bernard Bellefroid – Int. : Sergi López, Thierry Hancisse, Pénélope Leveque, Joffrey Verbruggen – Dist. : Axia | Horaires / Versions : Cinéma Beaubien

Résumé : Un adolescent, victime de la violence d’un père instable et colérique qui le bat régulièrement, trouve un exutoire dans la pratique du sport de l’aviron auprès d’un entraîneur compréhensif.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

SUCKER PUNCH (Coup interdit)

DRAME FANTASTIQUE | États-Unis / Canada 2011, 110 minutes – Réal. : Zack Snyder – Int. : Emily Browning, Abbie Cornish, Jamie Chung, Carla Gugino, Vanessa Hudgens – Dist. : Warner | Horaires / Versions : AMC Cineplex Divertissement

Résumé Dans le désert du Nevada, deux Britanniques, amateurs de science-fiction, se lient d’amitié avec un extraterrestre sympathique qui est poursuivi par des agents des services secrets.

En quelques mots :  Nous sommes ici devant un véritable maelström de genres cinématographiques, la plupart tournant autour de la série B (horreur, trash, Women in Cages, manga, suspense, Deuxième guerre mondiale). Si l’on est prêt à accepter cette salade parfois indigeste, de toute évidence  produite à l’intention des spectateurs de la D-Box Generation, on peut éprouver sans doute un certain plaisir coupable qui s’évapore néanmoins peu de temps après la projection.  Véritable film fantasieux pour grand public. >> Élie Castiel

WEST IS WEST

COMÉDIE DRAMATIQUE | Grande-Bretagne 2010, 103 minutes – Réal. : Andy Deemony – Int. : Om Puri, Aqib Khan, Linda Bassett – Dist. : Equinoxe | Horaires / Versions : AMC

Résumé : Après 20 ans d’absence, un homme d’origine pakistanaise retourne au Punjab avec son fils, né d’une union avec une Anglaise. Il se heurte à l’amertume de sa première épouse, qu’il a jadis abandonnée, tandis que son fils cherche ses repères.

En quelques mots : La suite de East is East (de Damien O’Donnell)  se perçoit comme un film à part, sans lien direct (ou presque) avec le premier. Serait-ce dû au fait que la réalisation est assurée par quelqu’un d’autre? Toujours est-il que malgré le côté mélodramatique de l’entreprise, suivant le plus souvent les codes du cinéma bollywoodien, on se laisse bercer par l’approche dramatique d’un récit linéaire, certes prévisible, mais dignement émouvant, tout en soulignant la présence d’une brochette de comédiens  tout à fait convaincants. >> Élie Castiel

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