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Semaine du 1er au 7 avril 2011

1er avril 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

VÉNUS NOIRE

DRAME HISTORIQUE | France 2009, 164 minutes – Réal. : Abdellatif Kechiche – Int. : Yahima Torres, Michel Gionti, Olivier Gourmet, Elina Lowensohn, André Jacob. – Dist. : Métropole | Horaires / Version / Classement : Cinéma Beaubien Cineplex Divertissement

RÉSUMÉ Au début du XIXe siècle, Vénus Hottentote, une jeune femme noire au physique très particulier, devient un objet de curiosité couru dans les spectacles de foire de différentes capitales européennes.

EN QUELQUES MOTS : Voir texte complet dans la section « Blogue »

AUTRES SORTIES EN SALLE …

BUMRUSH

DRAME DE MILIEU | Canada [Québec] 2011, 127 minutes – Réal. : Michel Jetté – Int. : Emmanuel Auger, Bad News Brown, Pat Lemaine – Dist. : Forban Films | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

RÉSUMÉ : À Montréal, un bar se retrouve au centre d’une guerre entre gangs de rue. Son propriétaire et ses amis unissent leurs efforts pour neutraliser les criminels.

EN QUELQUES MOTS : Après Hochelaga et près de dix ans après Histoire de Pen, Michel Jetté termine sa trilogie sur le milieu criminel montréalais en décrivant la montée des gangs de rue. Le scénario tente d’intégrer trop d’éléments disparates dans une vision stratégique des conflits internes à la pègre montréalaise et de l’influence des organisations criminelles internationales sur cette réalité. La mise en scène par sa vigueur  rachète certaines de ces lacunes aidée par la forte interprétation de Bad News Brown (mort après le tournage) dans le rôle d’un gangster noir imprévisible. Certaines histoires secondaires sont trop rapidement évacuées dans un montage où l’on semble avoir favorisé la voix off pour aplanir les oublis. >> Luc Chaput

LE COLIS

COMÉDIE | Canada [Québec] 2010, 105 minutes – Réal. : Gaël D’Ynglemare – Int. : Emmanuel Bilodeau, Gildor Roy, Sylvie Léonard, Alice Morel-Michaud, Paul Doucet – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

RÉSUMÉ :Un petit messager endetté et un homme d’affaires aux prises avec un problème de jeu compulsif connaissent la même déroute sentimentale et financière. L’un pense au suicide, l’autre accepte de livrer un colis.

EN QUELQUES MOTS : Sans commentaires.

LE DIVAN DU MONDE

CHRONIQUE SENTIMENTALE | Canada [Québec] 2009, 76 minutes – Réal. : Dominic Desjardins – Int. : Antoine Gratton, Marc Lamontagne, Mélanie Leblanc, Philippe Ramsay-Lemieux – Dist. : Zazie Films | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien

RÉSUMÉ : À la suite d’une rupture, une jeune femme exilée à Vancouver décide de rentrer à l’Île-du-Prince-Édouard en autostop. Sur sa route, elle rencontre un jeune Québécois, déraciné lui aussi, prêt à tout quitter pour la suivre.

EN QUELQUES MOTS : Lorsque cette comédie sentimentale se transforme en road-movie, cela prend aussi des allures de guide touristique montrant quelques espaces imposant canadiens, certes fort intéressants et magnétiques. Ce qui n’empêche pas le jeune cinéaste de se concentrer sur son véritable propos, la naissance de l’amour. Si le côté musical exaspère par moments, il n’en demeure pas moins que la présence des jeunes comédiens tout à fait investis dans leurs rôles procure des moments de pur bonheur. Film québécois atypique tout à fait charmant. >> Élie Castiel

ESSENTIAL KILLING

SUSPENSE POÉTIQUE | Norvège / Pologne / Irlande / Hongrie  2010, 85 minutes – Réal. : Jerzy Skolimowski – Int. : Vincent Gallo, Zach Cohen, Emmanuelle Seigner, Iftach Ophir, Nicolai Clive Broch– Dist. : Séville  | Horaires / Versions / Classement : AMC

RÉSUMÉ Un prisonnier taliban accusé de l’assassinat de trois soldats américains s’évade pendant un transfert de détenus. Traqué dans une forêt enneigée, il n’hésite pas à utiliser tous les moyens pour assurer sa survie dans cet environnement inconnu.

EN QUELQUES MOTS : Véritable chemin de croix version taliban, Essential Killing opère beaucoup plus du côté formel que dans le propos, à la rigueur plutôt byzantin. Reprenant les codes esthétiques d’un certain cinéma de l’Est depuis longtemps inexploré, Jerzy Skolimowski signe ici une profonde réflexion sur l’instinct de survie. Tout le long d’une route parsemée de supplices, nous partageons passivement les péripéties d’un fuyard sans nom au comportement et à l’aspect christique, parti pris qui sert sans doute à justifier l’approche cinématographique. Le cinéaste aborde une thématique humaine tournant, entre autres, autour de la détresse, de la peur, de la méfiance et du néant. Si ces propositions nous paraissent louables et sont adroitement mises en images, certains épisodes, comme la femme au vélo allaitant son bébé relèvent de la pure parodie tout à fait inutile, alourdant au contraire un récit déjà surchargé par son imposante et parfois excessive symbolique. Mais n’empêche que dans la filmographie de Skolimowski, cet essai poétique demeure une de ses œuvres majeures.  >> Élie Castiel

GAME

DRAME D’ACTION | Inde 2011, 155 minutes – Réal. : Abhinay Deo – Int. : Abhishek Bachchan, Sara-Jane Dias, Shahana Goswami, Boman Irani, Gauhar Khan – Dist. : A-Z Films Inc. | Horaires / Versions / Classement : AMC

RÉSUMÉ : Un certain Kabir Malhotra invite quatre étrangers dans sa villa privée de l’île de Samos, en Grèce. Le lendemain de leur arrivée, ils regrettent d’avoir accepter cette invitation.

EN QUELQUES MOTS : Tant et aussi longtemps que le cinéma bollywoodien continuera à utiliser les codes du cinéma occidental de façon maladroite, rien ne l’arrêtera pour s’enfoncer de plus en plus dans le gouffre de l’échec. Si formellement le film est une réussite (ce qui n’est pas surprenant dans le cinéma bollywoodien de ces dernières années), l’aspect narratif se perd étrangement dans des voies sans issue. Illogismes, faux raccords, mélanges maladroits de plusieurs genres cinématographiques et une mauvaise intégration des incontournables chants/danses rendent ce qui aurait pu être un bon film en une expérience, dans son ensemble, insignifiante. Fort heureusement, le charisme des acteurs principaux, grandes stars populaires du cinéma indien, opère toujours. Mais ce n’est pas suffisant. >> Élie Castiel

HOP (Hop!)

COMÉDIE FANTAISISTE / ANIMATION | États-Unis 2011, 95 minutes – Réal. : Tim Hill – Int. : Hank Azaria, Hugh Laurie, James Marsden, Kaley Cuoco – Dist. : Universal | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

RÉSUMÉ : Un paresseux sans emploi renverse accidentellement le prochain lapin de Pâques avec sa voiture. Forcés de cohabiter, le jeune homme et le petit mammifère apprennent à s’apprivoiser et à s’entraider.

EN QUELQUES MOTS : Sans commentaires.

INSIDIOUS (Insidieux)

SUSPENSE D’ÉPOUVANTE | États-Unis 2010, 102 minutes – Réal. : James Wan – Int. : Patrick Wilson, Rose Byrne, Barbara Hershey, Lin Shaye – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

RÉSUMÉ Des parents terrifiés par des phénomènes paranormaux tentent d’empêcher des esprits maléfiques de s’emparer de l’âme de leur fils comateux.

EN QUELQUES MOTS : Sans commentaires.

THE LAST GODFATHER

COMÉDIE | États-Unis / Corée du Sud 2010, 100 minutes – Réal. : Shim Hyung-rae – Int. : Harvey Keitel, Jason Mewes, Blake Clark, Jon Polito, Michael Rispoli – Dist. : Equinoxe | Horaires / Versions / Classement : AMC

RÉSUMÉ : Succès oblige, voici la suite des aventures du jeune Greg Heffley et de son méchant grand frère Rodrick.

EN QUELQUES MOTS : Sans commentaires.

SOURCE CODE (Code source)

SCIENCE-FICTION | États-Unis / Canada 2010, 93 minutes – Réal. : Duncan Jones – Int. : Jake Gyllenhaal, Vera Farmiga, Michelle Monaghan, Jeffrey Wright – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement

RÉSUMÉ : Un jeune homme se réveille à bord d’un train de banlieue qui, huit minutes plus tard, est pulvérisé par une explosion. Revivant sans cesse la même situation, il comprend qu’il n’a que ces quelques minutes pour trouver la bombe et la désamorcer.

EN QUELQUES MOTS :  Louangé pour son premier film Moon, Duncan Jones poursuit son exploration de la science-fiction avec Source Code, un thriller où il aborde le thème archiusé du retour dans le temps et de la course contre la montre. De facture plus commerciale que son précédent long métrage, le réalisateur ne propose rien de particulièrement original sur le phénomène fictif de la boucle temporelle. Sorte de croisement entre Groundhog Day et Déja Vu, ce film assez bien ficelé se révèle un divertissement honnête mais convenu. Ne vous détrompez pas, car malgré le battage publicitaire positif autour du film, on est loin de la complexité d’un Inception ou de la profondeur d’un Primer. >> Pascal Grenier

WIN WIN

COMÉDIE DRAMATIQUE | États-Unis 2011, 106 minutes – Réal. : Thomas McCarthy – Int. : Paul Giamatti, Melanie Linksey, Amy Ryan, Jeffrey Tambor, Burt Young, Bobby Cannavale – Dist. : Fox | Horaires / Versions / Classement : AMC

RÉSUMÉ : Un avocat et entraîneur d’une équipe de lutte veut empocher un montant d’argent en prenant en charge un homme déclaré inapte. L’arrivée inattendue du petit-fils de ce dernier vient déranger grandement ses plans.

EN QUELQUES MOTS : Belle déclaration d’amour et d’altruisme que celle de Thomas McCarthy qui, après le très beau The Station Agent, continue son exploration de l’âme humaine. Cela crée chez le spectateur la totale adhésion et presque par procuration, une sorte d’identification aux personnages, tous choisis parmi le commun des mortels. Ce parti pris est d’emblée dangereux, mais le cinéaste s’en tire avec élégance contenue et raffinement soutenu. Les thèmes humains et universels comme le non dit au sein du couple, l’exploitation des personnes âgées, la notion de famille et les labyrinthes parfois hermétiques vers la quête de la rédemption sont abordés à la fois avec humour et sensibilité. L’Amérique de la classe moyenne demeure sans aucun doute l’espace filmique le plus intéressant du cinéma américain. Et lorsque l’un de ses représentant prend la forme d’un Paul Giamatti bouleversant, on ne peut que s’en réjouir. >> Élie Castiel

WINTER IN WARTIME (Oorlogswinter)

DRAME DE GUERRE | Hollande / Belgique 2009, 103 minutes – Réal. : Martin Koolhoven – Int. : Martijn Lakemeier, Yorick van Wageningen, Melody Klaver, Raymond Thiry – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC

RÉSUMÉ Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, un jeune adolescent aide à quitter le pays un soldat de l’aviation britannique blessé au combat.

EN QUELQUES MOTS : Adaptation d’un roman de Jan Terlouw, homme de science et politicien néerlandais, le récit de Winter in Wartime est raconté à hauteur d’adolescent, excusant pour ainsi dire les nombreux dérapages involontaires dans son comportement. La mise en scène, classique mais efficace, s’avère par la même occasion didactique et certains évènements à la fois invraisemblables  ou prévisibles. On soulignera le très beau travail dans la direction photo et le jeu sensible du jeune Martijn Lakemeier qui, de scène en scène, s’intègre à l’âge adulte en traversant les multiples vicissitudes que ce passage lui impose. >> Élie Castiel

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