En couverture

Semaine du 20 au 26 mai 2011

20 mai 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

LE NOM DES GENS (The Names of Love)

COMÉDIE | France 2010 – Durée : 104 minutes – Réal. : Michel Leclerc – Avec : Sara Forestier, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem, Carole Franck – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC Cinéma BeaubienCineplex Divertissement

Résumé
Pour les convertir à sa cause politique, une jeune femme extravertie n’hésite pas à coucher avec ses ennemis. Jusqu’au jour où elle rencontre un quadragénaire discret et très particulier dans les affaires du cœur.

En quelques mots
Précédé au Québec de l’annonce du César de meilleure actrice à Sara Forestier qui s’avère amplement mérité, cette comédie romantique intègre avec allant plusieurs des évolutions récentes et des problèmes historiques de la France dans un feu roulant de  retournement de situations, de gags et de bons mots pas toujours très bien calibrés mais qui renoue avec certaines œuvres loufoques et sophistiquées de Deville, Capra, Cukor ou Hawks. Le réalisateur et sa coscénariste, Baya Kasmi  trouvent ainsi une manière originale de présenter la France contemporaine après le Potiche plus théâtralement provincial d’Ozon.  >> Luc Chaput

AUTRES SORTIES EN SALLE …

À ST-HENRI, LE 26 AOÛT

DOCUMENTAIRE | États-Unis 2011 – Durée : 125 minutes – Réal. : Paul Feig – Dist. : ONF | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Parallèle

Résumé
Le quartier St-Henri se révèle à travers le regard que seize cinéastes chapeautés par Shannon Walsh posent sur les résidants.

En quelques mots
Il est bon que certains cinéastes se souviennent du travail de leurs ainés et retournent pour voir ce qui a changé. Inspiré du À Saint-Henri le 5 septembre d’Hubert Aquin où le commentaire très écrit de Jacques Godbout prenait une grande place, ce film gouverné par Shannon Walsh nous montre, par petites touches, le caractère changeant de ce quartier où se déroulait le roman Bonheur d’Occasion. Disparités sociales, gentrification, multiethnicité et entraide sont ainsi intégrées dans une trame narrative dont plusieurs histoires pourraient faire l’objet de développements plus longs.  >> Luc Chaput

THE BEAVER (Le Complexe du castor)

DRAME PSYCHOLOGIQUE | États-Unis 2010 – Durée : 91 minutes – Réal. : Jodie Foster – Int. : Mel Gibson, Jodie Foster, Jennifer Lawrence, Anton Yelchin – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC Cineplex Divertissement

Résumé
En proie à la dépression, un père de famille trouve refuge auprès d’une marionnette. Ne communiquant plus qu’à travers ce castor de peluche qui recouvre continuellement sa main, il intrigue et effraie à la fois son entourage.

En quelques mots
Si la bande-annonce laissait présager un film sans grande envergure, entre le drame familial et l’exposé existentiel envahissant, le résultat s’avère en fin de compte plutôt satisfaisant, et même parfois surprenant. Par petites touches, sans artifices, intégrant le thème de la dépression dans un contexte particulier, Jodie Foster propose un drame familial d’où émanent d’intéressantes discordances psychologiques sur les apparences et sur la condition humaine telles que normalité/marginalité, famille/individualisme, négation/consentement, déni/affimation. Par moments, nous nous demandons également si le film n’est pas en fait une sorte d’exutoire rédempteur en rapport aux dernières frasques dans la vie privée de Mel Gibson. Sa gestuelle, son comportement bizarre, ses traits du visage, son air presque toujours absent le démontrent, et parfois même de façon aussi poignante que délurée.  >> Élie Castiel

THE HANGOVER PART II (Le Lendemain de veille 2)

COMÉDIE | États-Unis 2011 – Durée : 102 minutes – Réal. : Todd Phillips – Int. : Bradley Cooper, Zach Galifianakis, Paul Giamatti, Ed Helms, Ken Jeong – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement | Sortie : 26 mai 2011

Résumé
Quatre amis se rendent en Thaïlande pour le mariage de l’un d’eux et, dès leur arrivée, ils font la tournée des bars. Le lendemain, ils ne se souviennent plus de rien et le futur marié a le visage tatoué.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

JUMPING THE BROOM

COMÉDIE SENTIMENTALE | États-Unis 2011 – Durée : 112 minutes – Réal. : Salim Akil – Int. : Angela Bassett, Julie Bowen, Tasha Smith, Paula Patton, Gary Dourdon, Loretta Devine, Mike Epps, Laz Alonso – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Deux familles afro-américaines de différentes classes sociales se rencontrent lors d’un mariage, ce qui suscite des situations parfois inextricables.

En quelques mots :
À l’instar des films bollywoodiens qui de plus en plus montrent la gentrification de la société indienne, Jumping the Broom explore les nouveaux codes sociaux de la réalité afro-américaine par le biais de la comédie. Et à la manière bollywood, Salim Akil se permet ici aussi des épisodes aux élans dramatiques tout à fait réussis. En utilisant des vedettes confirmées, comme Angela Basset et Loretta Devine, on ne peut que s’en réjouir, puisqu’elles insufflent au film charme, fermeté et émotion. Et si les codes de la comédie sentimentale sont parfois utilisés sans grande originalité, le film en question prouve qu’une fois de plus le cinéma afro-américain trace avec certitude les nouvelles voies d’une totale affirmation.  >> Élie Castiel

KINGS OF PASTRY

DOCUMENTAIRE | États-Unis  / Hollande / Grande-Bretagne 2009 – Durée : 84 minutes – Réal. : D. A. Pennebaker, Chris Hegedus – Contact : Cinéma du Parc / First Run Features | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
Les deux cinéastes jettent leur regard sur l’un des métiers les plus fascinants au monde, celui de maître-patissier, et plus particulièrement à travers le quotidien de trois chefs se préparant au concours du Meilleur ouvrier de France, le titre le plus prestigieux de la profession.

En quelques mots
À chaque quatre ans en France, des hommes concourent pendant trois jours très remplis pour atteindre le titre le plus haut comme  pâtissier en France. Les réalisateurs Hegedus et Pennebaker ont auparavant scruté le monde de la politique (The War Room) et de la musique (Dont Look Back). Ils  jettent ici  un regard courtois sur trois de ces professionnels sacrifiant temps, argent et santé pour se préparer à  produire sous pression des gâteaux,  ganaches, macarons et  autres pièces montées qui seront pour leurs amis, parents et juges qu’enchantements partiels ou complets. Des constructions en sucre s’écrouleront comme château en Espagne mais l’on sort revigoré de ce reportage, ode au travail bien fait.  >> Luc Chaput

KUNG FU PANDA 2

ANIMATION | États-Unis 2010 – Durée : 90 minutes – Réal. : Jennifer Yuh Nelson – Voix : Jack Black, Jackie Chan, Dustin Hoffman, Angelina Jolie, Lucy Liu, Gary Oldman, Seth Rogen, Michelle Yeoh – Dist. : Paramount | Horaires / Versions / Classement : AMC Cineplex Divertissement | Sortie : 26 mai 2011

Résumé
La suite des aventures de Po qui, cette fois-ci, réalise son plus grand rêve : il est devenu le Dragon Guerrier, protecteur de la vallée.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

LAST NIGHT (La Nuit dernière)

DRAME SENTIMENTAL | États-Unis 2009 – Durée : 92 minutes – Réal. : Massy Tadjedin – Int. : Kiera Knightley, Guillaume Canet, Eva Mendes, Sam  Wortington – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC Cineplex Divertissement

Résumé
Un homme et une femme qui forment un jeune couple bien branché de New York voient leur bonheur menacé lorsqu’ils sont séparés le temps d’une nuit.

En quelques mots
On sent une étrange pudeur dans le regard que pose Massy Tadjedin sur le couple d’aujourd’hui. Retenue si tenace dans Last Night qu’elle surprend le spectateur, par les temps qui courent habitué à des situations plus  audacieuses. Le New York branché est montré dans son état le plus réaliste possible (réceptions mondaines, bars, appartements cossus à Manhattan tout droit sortis des magazines de décoration). À tel point qu’on voudrait ne pas y croire. Mais finalement, nous nous laissons prendre par ce quatuor de jeunes gens intelligents et attrayants, plus préoccupés par leur vie affective que professionnelle. Férocement verbal, le premier long métrage de cette jeune réalisatrice américaine d’origine iranienne n’évite pas les poncifs associés au genre, épouse une caméra figée sur les personnages qu’elle ne quitte jamais et se permet de rivaliser avec Closer, de Mike Nichols, lui, au contraire, beaucoup plus inspiré. Mais en fin de compte aussi, on finira par se laisser bercer par ces problèmes de couples issus d’une certaine classe sociale souvent délaissée dans le cinéma contemporain et dont certains de ses représentants prennent trop au sérieux leurs blessures du cœur les plus banales, même si dans ce cas-ci, c’est montré comme s’il s’agissait d’une petite sonate romantique.  >> Élie Castiel

LA NUIT, ELLES DANSENT (At Night, They Dance)

DOCUMENTAIRE | Canada [Québec] 2010 – Durée : 81 minutes – Réal. : Isabelle Lavigne, Stéphane Thibault – Avec : Amira Said, Hind Said, Rada Ibrahim – Dist. : Les Films du 3 mars | Horaires / Versions / Classement : AMC Cinéma Beaubien

Résumé
Au Caire, les femmes d’une famille perpétuent la tradition de la danse orientale en acceptant leur situation marginale dans une société dominée par les hommes.

En quelques mots
Dépaysant, étrange, sensuel, inusité, tel se présente La nuit, elles dansent, hommage aux femmes d’un lyrisme percutant, chronique familiale où la notion de transmission est plus forte que tout. Il ne s’agit pas uniquement d’un documentaire sur un mode de vie exceptionnel, c’est aussi, et surtout, un regard posé révérencieusement sur l’autre, sur la différence, sur les diverses formes de vie familiale et de mouvance sociale. Et lorsque cela a lieu dans un endroit mythique, un endroit du monde où l’histoire se conjugue en légendes et paraboles, en excès, en paroles et en gestes de séduction, la métaphore n’est que plus grandiose. À leurs façons, ces danseuses de la nuit forment un groupe de femmes lucides, battantes, excessives mais douées de raison. Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault se sont totalement intégrés à leur univers particulier pour en faire ressortir la plus belle et subtile quintessence.  >> Élie Castiel

PIRATES OF THE CARIBBEAN: ON STRANGER TIDES (Pirates des Caraïbes : La fontaine de Jouvence)

AVENTURES FANTASTIQUES | États-Unis 2010 – Durée : 136 minutes – Réal. : Rob Marshall – Int. : Johnny Depp, Penélope Cruz, Ian McShane, Geoffrey Rush – Dist. : Buena Vista | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Jack Sparrow retrouve une vieille flamme qui l’entraîne sur le navire du terrible pirate Barbe-Noire, à la recherche de la fontaine de jouvence. Son ennemi Barbossa a, quant à lui, toujours un vieux compte à régler avec Jack et Barbe-Noire.

En quelques mots
Le scénario,  intégrant les personnages de la série dans une intrigue venant d’un roman à propos d’un autre capitaine, se veut un voyage initiatique où les allusions à l’Odyssée seront évidentes pour certains. Comme dans le tour de montagnes russes qui était la base originale du projet, certains épisodes sont plus prenants que d’autres mais le réalisateur et ses acolytes ont tendance à confondre vitesse et précipitation. La musique pompeuse manque de variété mélodique et semble plaquée à certains moments pour relancer le spectateur.  Les principaux acteurs croquent habilement dans leurs personnages qui  permettent à certains d’élargir leur palette de jeu. L’utilisation du 3D est opportune et certains effets spéciaux sont importants et dus à une pléthore de techniciens qui ont leur nom au générique final. La plupart des spectateurs n’auront pas remarqué cette liste, ayant quitté la salle avant le gag final.  >> Luc Chaput

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