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Schwartz’s The Musical

21 juillet 2011

COMÉDIE MUSICALE | Auteur : Rick Blue et George Bowser, d’après le livre de Bill Brownstein Schwartz’ Hebrew Delicatessen Mise en scène : Roy Surette – Comédiens : Chris Barllaro (Al the Cutter), Rick Blue (Busker, Chief Book Inspector), George Bowser (Busker, Dignitaries), Phil Cahill (Larkin), Vito DeFilippo (Ben) Bruce Dinsmore (Brad, Reuben), Holly Gauthier-Frankel (Elise, Miss Sugarpuss), Dominique Lorange (Guy), Stephanie Martin (Amber), Gordon Masten (Mac), Felicia Shulman (Madame Chartrand)–  Décors : Olivier Landreville  – Chorégraphie : Shane Snow – Costumes : James Lavoie | Représentations : Du 20  juillet au 7 août 2011, au Centaur.

Résumé
Nous sommes en 1998. Madame Chartrand, la propriétaire du célèbre restaurant deli montréalais Chez Schwartz, se laisse tenter par une offre d’achat. Les principaux intéressés souhaitent ouvrir d’autres succursales un peu partout en Amérique du Nord. Peut-on s’attaquer à un tel symbole?

Appréciation

Il y a, dans le genre comédie musicale, quelque chose de magique qui pousse le spectateur à tout accepter, quels que soient les dérapages, les mauvais pas ou les faux-semblants. Ce laisser-aller tout à fait inoffensif permet de savourer le spectacle dans sa plénitude et constitue en soi une façon comme une autre de voir la vie et l’individu.

Ici, l’espace scénique se transforme en un voyage à travers le temps. Les murs de cette enceinte mythique deviennent des personnages, se perdent dans le souvenir, racontent leur histoire, se permettent de dialoguer avec le public et, mine de rien, s’autorisent une petite leçon de morale à la toute fin. Si Schwartz’s The Musical ne révolutionne pas la comédie musicale, force est de souligner que les comédiens s’en donnent à cœur joie, incarnant des personnages auxquels ils croient. Dialogues, monologues, chants, danses et pirouettes sont autant de dispositifs de l’espace théâtral qui rendent cette expérience complète, divertissante, sans prétention, d’une sincère franchise non fardée.

À première vue, nous sommes désemparés par la légereté du ton, par les excès de mise en scène. Mais une fois notre intégration retrouvée, nous prenons le risque de nous initier à une sorte d’exercice de manipulation de l’affect. On en sort revigoré, prêt à s’asseoir au restaurant le plus proche offrant du smoked meat. Chez Schwartz’s forever!. >> Élie Castiel

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