En couverture

Semaine du 22 au 28 juillet 2011

29 juillet 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

ELLE S’APPELAIT SARAH (Sarah’s Key)
DRAME – France 2010 – Durée : 106 minutes – Réal. : Gilles Paquet-Brennier – Int. : Kristin Scott Thomas, Niels Arestrup, Aidan Quinn, Michel Duchaussoy – Dist. : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien Cinéma du Parc – Cinéma Parallèle

Résumé
Au cours d’une enquête entourant les circonstances de la rafle du Vélodrome d’Hiver, Julia Jarmond découvre qu’une famille juive résidait autrefois dans la maison familiale de son mari.Elle découvre qu’un membre de cette famille a survécu à l’holocauste.

En quelques mots
Une journaliste découvre dans une recherche pour un long article des faits qui mettent en péril son rapport au monde ou au moins à certaines personnes. En plaçant au centre de son film une Américaine qui enquête sur un épisode noir de la Seconde Guerre mondiale, la Rafle du Vel d’Hiv, la romancière et les scénaristes privilégient le regard extérieur et plus moralisateur sur les événements où se posent à la fois la responsabilité individuelle et collective mais aussi la place des Justes dans le maelstrom. Mélusine Mayance interprète avec grand art  la jeune Sarah ballotée par les événements et portant la clef cruciale de l’énigme. La reconstitution historique, par sa force et sa brièveté pour les épisodes de la Rafle et des camps, frappe ainsi encore plus l’imagination  de nombre de spectateurs qui, de toute façon, peuvent suppléer les scènes horribles manquantes. par des images vues dans d’autres films marquants (Sophie’s Choice, Schindler’s List, The Pianist). Le réalisateur et le coscénariste Serge Joncour ont eu la bonne idée d’imaginer la vie de Sarah en Amérique et d’y poser ainsi d’autres problèmes de mémoire. Kristin Scott Thomas confirme son immense talent dans ce rôle difficile, épaulée par un Niels Arestrup en fermier moins grognon que Michel Simon dans Le Vieil homme et l’enfant.  Le réalisateur Gilles Paquet-Brennier a finalement réussi un  film après les faibles UV et autres.  >> Luc Chaput

AUTRES SORTIES EN SALLE …

BEATS, RHYMES & LIFE: THE TRAVELS OF A TRIBE CALLED QUEST
DOCUMENTAIRE MUSICAL | États-Unis 2011 – Durée : 98 minutes – Réal. : Michael Rapaport – Avec : Ali Shaheed Muhammad, Q-Tip – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
À l’aide d’images d’archives et d’entrevues, le film retrace le parcours du célèbre groupe vocal du quartier Queens à New York et analyse les raisons de son succès phénoménal et de son déclin irrémédiable.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

COWBOYS & ALIENS (Cowboys et Aliens)
WESTERN DE SCIENCE-FICTION – États-Unis 2010 – Durée : 118 minutes  – Réal. : Jon Favreau – Int. : Daniel Craig, Harrison Ford, Olivia Wilde – Dist. : Universal | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement

Résumé
Dans le Far West américain, un hors-la-loi, un colonel en retraite et une tribu d’Amérindiens unissent leurs efforts pour repousser l’invasion d’extraterrestres belliqueux qui menacent la planète.

En quelques mots
Avec Iron Man (2008), le comédien-réalisateur Jon Favreau faisait preuve d’imagination et livrait une mise en scène somme toute efficace malgré les quelques failles au niveau de la continuité. Ici, le mélange de science-fiction et de western ne s’avère pas toujours convaincant. Des noms aussi prestigieux que Steven Spielberg et Ron Howard sont impliqués dans la production, sans doute le fruit d’une collaboration (financière et scénaristique) avec Favreau qui donne comme résultat un film presque inachevé, oscillant entre les genres avec un aplomb mal organisé et qui, en deux heures de projection, finit par nous agacer. Daniel Craig ne croit pas vraiment au rôle malgré sa présence très physique et Harrison Ford a déjà été beaucoup mieux. Quant à ces créatures venues d’un autre monde, elles ne réussissent pas à nous convaincre de leur présence dans un espace « à la western » fabriqué. Bonne note, toutefois, pour la direction photo de Matthew Libatique, sculptant les espaces avec un élan majestueux. Mais en fin de compte, entre ces quelques bons éléments soulignés et des fausses notes éparpillées par ci par là, on se demande si l’idée de Favreau était la bonne.  >> Élie Castiel

CRAZY, STUPID, LOVE (Un amour fou)
COMÉDIE SENTIMENTALE | États-Unis 2011 – Durée : 118 minutes – Réal. : Glenn Ficarra, John Requa – Int. : Steve Carell, Julianne Moore, Ryan Gosling, Marisa Tomei, Emma Stone – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Espérant reconquérir sa femme, partie après 25 ans de mariage, un quadragénaire accepte les conseils d’un séducteur dans la fleur de l’âge. Tandis que l’élève recouvre peu à peu confiance en son charme, son jeune mentor découvre l’amour véritable.

En quelques mots
Après le très réussi et courageux I Love You Phillip Morris, le duo Glenn Ficarra et John Requa récidive avec la thème de l’amour, mais cette fois-ci, de façon un peu moins convaincante. Si le premier film cité plaçait l’homosexualité dans un registre de normalité, Crazy, Stupid, Love, titre on ne peut plus approprié, présente une hétérosexualité incertaine, qui se cherche, qui n’assume pas ses élans affectifs. Signe du temps peut-être, effets des relations interactives désincarnées sans doute. Quoiqu’il en soit, il semble que la guerre des sexes n’est pas terminée, qu’elle se perpétue sous un autre angle. Le divorce semble être la seule solution, mais sans aucune explication, avec froideur, une rage contenue et un sens du je-m’en-foutisme qui irrite et désoriente. Le film nous donne l’impression, du moins si on se fie aux personnages, que l’individu américain d’aujourd’hui manque de rapprochement, souffre de solitude affective et ne sait pas aimer, ou n’a pas appris à aimer. Et que ce n’est que dans les aventures d’un soir qu’il peut amadouer ce manque d’équilibre. Ceci dit, avouons tout de même que les deux réalisateurs s’entourent de comédiens chevronnés qui croient au texte et leur mise en scène se construit sans heurts, sauf dans ces séquences inutiles à caractère érotique, quelques vulgarités superflues et la présentation d’un personnage adolescent un peu trop éveillé pour son âge. Mais en fin de compte, selon le principe de «l’arroseur arrosé », le happy-end s’impose. La plupart des personnages retournent à la normalité, et on ne peut que s’en réjouir.  >> Élie Castiel

THE DESERT OF FORBIDDEN ART
DOCUMENTAIRE| États-Unis / Ouzbékistan / Russie 2010 – Durée : 80 minutes – Réal. : Amanda Pope, Tchavdor Georgiev – Dist. : Films Transit | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
Comment l’art peut-il survivre durant une époque d’oppression? Pendant la domination soviétique, les artistes qui restent fidèles à leur vision sont immédiatement exécutés, envoyés dans des hôpitaux psychiatriques ou des goulags.
Ce documentaire se penche sur cette question.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

JIHNE MERA DIL LUTEYA (The One Who Stole My Heart)
COMÉDIE ROMANTIQUE ET MUSICALE | Inde 2011 – Durée : 120 minutes – Réal. : Mandeep Kumar – Int. : Neeru Bajwa, Gippy Grewal, Tej Sapru, Diljit Dosangh, Jaswinder Bhalla – Dist. : Sana Boutique | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
La rivalité entre deux copains étudiants à l’université qui aiment la même jeune fille, la belle et sexy Noor.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

THE SMURFS (Les Schtroumpfs)
COMÉDIE / ANIMATION | États-Unis 2011 – Durée : 97 minutes – Réal. : Raja Gosnell – Int. : Hank Azaria, Tim Gunn, Neil Patrick Harris, Sofia Vergara – Voix : Allan Cumming, Katy Perry – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement

Résumé
Alors qu’ils fuient le vilain sorcier Gargamel venu attaquer leur village, des Schtroumpfs réfugiés dans une grotte sont aspirés par un tourbillon qui les transporte dans le temps présent à New York.

En quelques mots
De cette série belge de bandes dessinées créée par Peyo et transformée entre autres en télésérie de dessins animés par Hanna-Barbera, il est apparu commercialement utile d’en faire un film pour relancer la mode auprès d’un nouveau marché. L’emploi du scénario de la personne ou du groupe hors de son élément ne réussit que difficilement à soutenir l’intérêt. D’ailleurs la plupart des œuvres précédentes de ses quatre auteurs sont de piètre qualité, La longue séquence dans un magasin célèbre spécialisé dans les jouets montre bien les limites du projet surtout si on la compare à la place du dit magasin dans une œuvre comme Big. Les acteurs se débrouillent du mieux qu’ils peuvent pour interagir à des petits hommes bleus tournés sur écran bleu. La stéréoscopie est habituellement employée à bon escient dans ce film qui contient tant de personnages secondaires auxquels le spectateur aura le loisir ou le malheur de s’identifier le temps d’une projection vite oubliée.  >> Luc Chaput

SNOW FLOWER AND THE SECRET FAN (Xuehua Yu Mishan)
DRAME | États-Unis / Chine 2011 – Durée : 104 minutes – Réal. : Wayne Wang – Int. : Hugh Jackman, Gianna Jan, Archie Kao, Vivian Wu – Dist. : Fox | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Au chevet de sa grande amie plongée dans le coma, une jeune femme découvre que cette dernière travaillait sur le récit d’une amitié féminine se déroulant dans la Chine du XIXe
siècle. À la lecture du manuscrit, elle se remémore leur propre relation.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

TOUS LES SOLEILS
COMÉDIE DRAMATIQUE | France / Italie 2011 – Durée : 105 minutes – Réal. : Philippe Claudel – Int. : Stefano Accorsi, Lisa Cipriani, Anouk Aimée, Clotilde Coureau, Neri Marcore – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien Cineplex Divertissement

Résumé
Veuf depuis près de 15 ans, un professeur de musique partage sa vie avec sa fille adolescente et son frère ermite contestataire. Pour sortir le père de sa routine, les deux complices entreprennent de relancer sa vie sentimentale.

En quelques mots
Le romancier et scénariste Philippe Claudel, pour son deuxième long métrage en tant que réalisateur, imagine maintenant le côté  plus lumineux qu’obscur des relations familiales. En inscrivant son groupe dans le milieu éducatif,  il tisse plusieurs trames sur le lien entre musique populaire et musique sérieuse, le mythe d’Orphée aujourd’hui et l’importance du bénévolat ainsi que la place des réseaux sociaux réels et virtuels. Une cinématographie ensoleillée  met en valeur les qualités européennes de Strasbourg. Stefano Accorsi est au centre de la plupart des scènes incarnant avec doigté ce rôle de veuf toujours éploré mais plein d’entregent. Lisa Cipriani et Neri Marcone  jouent à merveille les seconds violons dans cette comédie de mœurs  plus complexe qu’il n’y paraît à prime abord.  >> Luc Chaput

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