22 septembre 2011
CAFÉ DE FLORE
DRAME | France / Canada [Québec] 2011 – Durée : 120 minutes – Réal. : Jean-Marc Vallée – Int. : Vanessa Paradis, Kevin Parent, Hélène Florent, Evelyne Brochu – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
À Paris, dans les années 1960, une mère se consacre totalement à son jeune fils trisomique. De nos jours, un DJ montréalais entame une nouvelle histoire d’amour alors que son ex-compagne vit douloureusement cette séparation.
En quelques mots
Six ans après C.R.A.Z.Y., Jean-Marc Vallée nous revient avec un film où la musique joue encore un grand rôle. Deux histoires se conjuguent dans un montage parallèle où les redites surgissent. Celle sur l’amour exclusif d’une mère pour son enfant handicapé emploie Vanessa Paradis et Marin Gerrier dans un couple naturellement très crédible. Dans l’autre où la musique actuelle a encore plus de place étant donné l’emploi du protagoniste, homme dans la quarantaine pris entre deux amours, Hélène Florent, en tant que femme délaissée, domine l’interprétation de ce volet qui contient comme l’autre de beaux moments de mise en scène. Malheureusement, l’explication très new-age qui relie les deux histoires tombe à plat et laisse un goût amer à ce voyage dans le temps où les accords entre les époques semblent plaqués. >> Luc Chaput
ABDUCTION (Enlèvement)
SUSPENSE | États-Unis 2011 – Durée : 106 minutes – Réal. : John Singleton – Int. : Taylor Lautner, Jason Isaacs, Maria Bello, Lily Collins, Alfred Molina, Sigourney Weaver, Michael Nyqvist – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
La vie d’un jeune étudiant prend une tournure inattendue lorsque, dans le cadre d’un travail scolaire, il découvre sa photo sur un site internet consacré aux enfants disparus.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
DOLPHIN TALE (Histoire de dauphin)
COMÉDIE DRAMATIQUE | États-Unis 2011 – Durée : 95 minutes – Réal. : Charles Martin Smith – Int. : Morgan Freeman, Nathan Gamble, Ashley Judd, Kris Kristofferson, Harry Connick Jr., Frances Sternhagen – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Sur une plage, un jeune garçon découvre un dauphin blessé à la queue. Une équipe de sauvetage récupère le mammifère marin qui doit être amputé. La vie de l’animal adopté est en grave danger et il faut à tout prix trouver un moyen de le sauver.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
THE GUARD
COMÉDIE POLICIÈRE | Irlande 2010 – Durée : 96 minutes – Réal. : John Michael McDonagh – Int. : Brendan Gleason, Don Cheadle, Liam Cunningham, David Wilnot, Fionnula Flanagan, Sarah Greene – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Policier paresseux et un brin solitaire, amateur de Guinness, de poésie et de femmes légères, Boyle passe ses journées à faire respecter la loi dans un endroit inusité, le pub local.
En quelques mots
Officier de police dans une petite ville du Connemara, le sergent irlandais Gerry Boyle adore les putes, ne dédaigne pas de temps en temps un petit cap d’acide trouvé sur le corps d’un accidenté de la route et n’hésite pas à fournir sa mère mourante en whisky de qualité. Il n’est pas particulièrement intéressé au mystérieux cadavre retrouvé dans une des maisons de vacances de son village, non plus qu’au demi-milliard en cocaïne qui doit être incessamment livré dans son coin, deal pour lequel Wendell Everett, agent chevronné du FBI, vient de débarquer en Irlande. Mais lorsqu’il reconnaît parmi les dangereux dealers présentés par Everett le visage du cadavre découvert dans son village, que son jeune partenaire disparaît et que les mafieux locaux se mettent à le menacer de chantage, l’officier Boyle se voit obligé de faire équipe avec le chic et hautain Everett. Jouissive satyre policière filmée avec faste dans des couleurs d’une sensualité quasi décadente, The Guard séduit par ses dialogues au rasoir, son humour désopilant et le jeu raffiné de ses interprètes. Brendan Gleeson (Braveheart, 28 Days Later, Into the Storm) et Don Cheadle (Hotel Rwanda, Traffic, Ocean’s Eleven) forment le duo charmant et chaotique de deux hommes en éternelle opposition qui se sentent scellés par une réciproque intégrité. Les magnifiques décors irlandais forment le contrepoint de cette fable aux airs de Western, soutenus par la trame sonore de Calexico, qui mêle des harmonies trompette-guitare aux accents morriconiens. John Michael McDonagh, scénariste de Ned Kelly nous montre ici qu’il a bien fait de passer du stylo à la caméra. À la fois scénariste et réalisateur pour ce premier long-métrage, McDonagh sait créer l’accoutumance avec ses personnages à la fois surréalistes et crédibles. Impossible de ne pas craquer à l’écoute des trois tueurs blasés qui discutent Nietzsche et Bertrand Russel et parlent de leur quête de ‘relation amoureuse significative’ tout en observant plaisamment des requins. Pistant tous les clichés tout en les contournant, McDonagh nous donne des moments de bonheur légèrement tempérés par la difficulté de l’accent rocailleux des interprètes. La version internationale en anglais mériterait d’être doublée, en vue de ne rien manquer de tous ces délices. >> Anne-Christine Loranger
HIGHER GROUND
DRAME | États-Unis 2011 – Durée : 111 minutes – Réal. : Vera Farmiga – Int. : Vera Farmiga, Dagmara Dominick, Norbert Leo Butz, Bill Irwin, Donna Murphy – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Dans une communauté fondamentaliste des États-Unis, une femme remet en question sa foi.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
KILLER ELITE (Tueur d’élite)
ACTION | États-Unis / Australie 2011 – Durée : 116 minutes – Réal. : Gary McKendry – Int. : Jason Statham, Clive Ower, Robert De Niro, Yvonne Strahovski, Dominic Purcell – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Un mercenaire met fin à sa retraite pour libérer son mentor et ami de longue date, détenu en otage. Il doit éliminer des tueurs professionnels formés par l’armée britannique qui servent les intérêts de quelques hommes d’affaires.
En quelques mots
Le scénario se base sur une histoire vécue, mais n’évite toutefois pas de désorienter le spectateur. L’ensemble demeure confus et seules les nombreuses scènes d’action nous font oublier la paresse dans l’écriture et les défauts de mise en scène d’un premier long métrage. Les péripéties aussi amusantes que musclées mettent en valeur le robuste Jason Statham, le sagace Robert De Niro et l’irrésistible Clive Owen. Au milieu de tout cela, une légère ingérence amoureuse inutile qui n’apporte absolument rien à l’intrigue. Restent cependant de bons moments de règlements de compte et de répliques cinglantes que les comédiens semblent grandement apprécier. >> Élie Castiel
LIMELIGHT
DOCUMENTAIRE | États-Unis 2011 – Durée : 103 minutes – Réal. : Billy Corben – Avec : Peter Gatien, Michael Alig, Sean Kirkham, Moby – Dist. : Video Services Corp. | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Au cours des années 80, Peter Gatien est incontestablement le roi des nuits de New York. Propriétaire des mythiques boîtes de nuit Limelight, Tunnel, Palladium et Club USA, il est déporté au Canada lorsque les autorités mènent une lutte contre le crime organisé.
En quelques mots
Le traitement du film renvoie à une vieille méthode employée dans le documentaire et qui, malheureusement, n’a pas su résister à l’usure du temps. Presque tout le film est constitué de têtes parlantes et celles-ci ont, certes, des choses intéressantes à dire non seulement sur le personnage de Peter Gatien, ambassadeur du New York nocturne des années 80, accusé selon certains à tort, mais aussi sur l’esprit politico-social de l’époque. Néanmoins nous sommes envahis par tant d’information que nous perdons le fil conducteur. Il en résulte un documentaire au montage agité et au parti pris évident. Dans le genre, Cocaine Cowboys du même réalisateur nous a semblé beaucoup plus édifiant. >> Élie Castiel
MAUSAM (Season)
DRAME ROMANTIQUE | Inde 2011 – Durée : 160 minutes – Réal. : Pankaj Kapur – Int. : Shahid Kapoor, Sonam Kapoor, Anupam Kher, Supriya Pathak, Callum Fuller, Ken Matthews, Aditi Sharma – Dist. : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
À travers le temps et les remous de l’Histoire, les liens amoureux qui unissent Harry et Aayat. Lui, élevé selon les principes de l’hindouisme; elle, selon la foi musulmane.
En quelques mots
Comédien dans plus d’une quarantaine de films dans son pays, Pankaj Kapoor se tourne vers la réalisation avec un Bollywood dans la pure tradition. Il est évident que de son expérience devant la caméra, le réalisateur a retenu des leçons. Il les met en pratique ici avec un savoir-faire par moments étonnant. Si la première partie du film hésite souvent, se perd dans des conjonctures narratives un peu balourdes et ne cadre pas l’espace scénique adéquatement, force est de souligner que la suite se transforme en un magnifique mélodrame aux accents un peu vieillots mais qui ne laisse pas indifférent. La fraîcheur et la sincérité des comédiens y est pour quelque chose. Sans oublier la splendide partition musicale du célèbre Pritam (Chakraborty), un des plus brilllants compositeurs de musique de films en Inde, digne successeur de son compatriote S.D. Burman, de qui il a hérité les plus beaux lamentos. >> Élie Castiel
MONEYBALL (Moneyball : L’art de gagner)
DRAME SPORTIF | États-Unis 2011 – Durée : 133 minutes – Réal. : Bennett Miller – Int. : Brad Pitt, Jonah Hill, Philip Seymour Hoffman – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Oakland, années 80. Le gérant d’une équipe de baseball, forcé de composer avec un maigre budget, perd ses joueurs vedettes. Il recrute alors un jeune économiste qui préconise une méthode scientifique pour bâtir une équipe gagnante à peu de frais.
En quelques mots
Au départ de l’idée de ce film , un récit Moneyball: The Art of Winning an Unfair Game où Michael Lewis décrit comment Billy Beane utilisa un nouveau moyen d’appréciation statistique des joueurs de baseball appelé sabermetrics. Pour scénariser cette révolution au début des années 2000 dans la manière de gérer l’embauche des joueurs de baseball, on retrouve une bonne partie de l’équipe derrière Social Network auquel ce film ressemble par ses discussions intelligentes remplies de bons mots ironiques sur la société contemporaine. Brad Pitt incarne avec gravité ce jeune gérant général qui a connu naguère l’insuccès comme joueur. Jonah Hill lui donne la monnaie de sa pièce en tant qu’économiste féru de ce sport national américain. Le réalisateur Bennett Miller réussit à naviguer gracieusement dans les divers lieux nécessaires à la constitution d’une équipe gagnante et intègre judicieusement les extraits vidéos pour illustrer cette marche vers la victoire longtemps incertaine. Le film fonctionne donc aussi comme métaphore sur la place de l’individu dans une communauté en mutation. >> Luc Chaput
OMAR M’A TUER
DRAME JUDICIAIRE | France 2010 – Durée : 85 minutes – Réal. : Roschdy Zem – Int. : Sami Bouajila, Denis Podalydès, Maurice Bénichou, Nozha Khouadra, Salomé Stévenin – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
En 1991, Ghislaine Marchal est assassinée dans sa villa à Mougins. Une inscription mystérieuse est retrouvée sur la scène du crime inscrite avec le sang de la victime : « Omar m’a tuer ». Omar Raddad, son jardinier, est arrêté.
En quelques mots
Sans tomber dans un manichéisme hollywoodien, Roschdy Zem aurait pu faire de ce film un objet peut-être moins humaniste, mais purement cinématographique. Enragé et puissant, à l’image de Sami Bouajila qui justifie le film par sa seule présence. Taciturne, farouche et déterminé, il incarne Raddad avec une force bouleversante; son regard blessé vous hante longtemps après la fin du générique. En France, il paraît que Jean Dujardin est l’acteur du moment. Ses grimaces et ses sauts de cabri ont même conquis le jury du 64e Festival de Cannes. Bouajila est précisément l’anti-Dujardin. Un acteur discret, se tenant à distance des paillettes et abordant son métier comme un art rigoureux. Physique sans jamais gesticuler, il peut tout incarner de façon économe et dit d’ailleurs travailler comme un boxeur : monter sur le ring, tout donner puis disparaître en attendant le prochain combat. L’acteur s’est glissé, vraiment, dans la peau de Raddad, dont il a su adopter le visage et la voix. Il en fait une victime toujours digne, brisée par un système qui la dépasse. >> Pamela Pianezza
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