17 novembre 2011
LA PEAU QUE J’HABITE (The Skin I Live In / La piel que habito)
SUSPENSE | Espagne 2011 – Durée : 117 minutes – Réal. : Pedero Almodóvar – Int. : Antonio Banderas, Marisa Paredes, Jan Cornet, Elana Anaya, Roberto Alamo – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cinéma Parallèle – Cineplex Divertissement
Résumé
Créateur d’une peau synthétique, un éminent chirurgien plastique séquestre une jeune femme dans la clinique de sa luxueuse demeure. Hanté par de cruels souvenirs, il expérimente sur elle des techniques de greffe.
En quelques mots
Chaque nouveau film de Pedro Almodóvar est un événement cinématographique en soi. C’est donc avec enthousiasme que nous attendions son tout dernier opus, ignoré à Cannes. Disons-le tout de go : La peau que j’habite n’est pas son meilleur film, mais demeure néanmoins une œuvre importante dans sa filmographie. À partir de Mygale, du romancier Thierry Jonquet, l’un des pionniers de la movida culturelle espagnole rend un hommage aux grands maîtres du cinéma. D’Alfred Hitchcock, il hérite le suspense, notamment celui de Vertigo (Sueurs froides) et le goût pour le gothique (Rebecca). De Georges Franju, il souligne la richesse d’invention du remarquable Les Yeux sans visage dans une première partie époustouflante où Antonio Banderas se livre corps et âme à la science évolutive comme s’il s’agissait d’un Frankenstein moderne. Mais le cinéaste madrilène est aussi un esthète de l’érotisme corporel et viscéral. Ici, c’est la caméra qui se charge de sculpter les corps, de tailler les traits des visages, de signaler tel ou tel geste. Et dans ce champ de vision, il y a aussi un goût pour la chair et l’anatomie, celle qu’on se permet de greffer, de reconstruire, de fabriquer selon un idéal. Entre Eros et Thanatos, entre Amour et Haine, entre Réel et Illumination, La peau que j’habite est un film organique qui, malgré les quelques réserves qu’on peut émettre en rapport avec la mise en scène parfois poussive, demeure une étincelante réussite signée par l’un des plus habiles plasticiens romantiques du cinéma espagnol. >> Élie Castiel
ARTHUR CHRISTMAS (Mission Noël)
ANIMATION | États-Unis / Grande-Bretagne 2011 – Durée : 98 minutes – Réal. : Barry Cook, Sarah Smith – Voix : James McAvoy, Bill Nighy, Hugh Laurie, Ashley Jensen – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement | Sortie : 23 novembre 2011
Résumé
Pôle Nord, nuit du 24 décembre. Arthur, le fils cadet du Père Noël, constate qu’un enfant a été oublié. Il s’embarque alors dans une folle équipée avec son grand-père afin de livrer le cadeau à temps. Hélas, l’aïeul semble avoir perdu la main.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
HAPPY FEET TWO (Les petits pieds du bonheur 2)
ANIMATION | États-Unis 2011 – Durée : 90 minutes – Réal. : George Miller – Voix : Hank Azaria, Matt Damon, Brad Pitt, Robin Williams, Elijah Wood – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Les aventures existentielles et rocambolesques de quelques manchots de l’Antarctique.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
HUGO
ACTION / FANTASTIQUES | États-Unis 2011 – Durée : 127 minutes – Réal. : Martin Scorsese – Int. : Asa Butterfield, Chloe Moretz, Jude Law, Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Emily Mortimer, Christopher Lee – Dist. : Paramount | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement | Sortie : 23 novembre 2011
Résumé
Orphelin de 12 ans dans le Paris des années 30, Hugo Cabret est hébergé par son oncle, chargé de régler les horloges de la gare. Le jeune garçon ne rêve que d’une seule chose : réparer l’automate énigmatique sur lequel travaillait son père avant de mourir dans un incendie.
En quelques mots
Martin Scorsese, grand réalisateur (Taxi Driver entre autres) et fervent cinéphile (auteur de Letter to Elia et d’œuvres en hommage au cinéma américain ou à Hitchcock), adapte ici un roman de Brian Selznick, parent du producteur de Gone With The Wind. Ce roman The Invention of Hugo Cabret gagna le prix Caldecott du meilleur livre américain pour enfants grâce à son mélange ingénieux de dessins et de narration. Scorsese trouve l’équivalent cinématographique à cause de son utilisation époustouflante de la stéréoscopie ou 3D qui lui permet de raconter la vie improbable d’un orphelin dans une grande gare parisienne dans les années 30 et sa rencontre fortuite avec un des génies du cinéma muet, Georges Méliès. Hommage à l’importance de l’imaginaire tant visuel que littéraire, joué par des acteurs en pleine grâce, ce film truffé de clins d’œil culturels, constitue donc pour les enfants et les adultes une ludique introduction à l’histoire du cinéma et au pouvoir des rêves. >> Luc Chaput
LAUGH AT MY PAIN
SPECTACLE HUMORISTIQUE | États-Unis 2011 – Durée : 89 minutes – Réal. : Leslie Small, Tim Story – Avec : Kevin Hart, Larry King, Nate Smith, Henry Witherspoon – Dist. : VS Corp. | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
L’humoriste d’origine afro-américaine, Kevin Hart, livre quelques-uns des numéros de son populaire spectacle intitulé Laugh at My Pain.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
THE MUPPETS (Les Muppets)
COMÉDIE MUSICALE | États-Unis 2011 – Durée : 103 minutes – Réal. : James Bobin – Int. : Jason Segel, Amy Adams, Alan Arkin, Jack Black, Emily Blunt, Chris Cooper, Zach Galifianakis, Whoopy Goldberg – Voix : Eric Jacobsen, Peter Ling, Steve Whitmore, Bill Barretta – Dist. : Walt Disney | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement | Sortie : 23 novembre 2011
Résumé
Trois fervents admirateurs des Muppets tentent de ressusciter le groupe de marionnettes pour amasser les fonds nécessaires au rachat de leur théâtre, menacé de destruction par un homme d’affaires cupide et mégalomane.
En quelques mots
Au départ une série télé où des étoiles invitées interagissaient dans une atmosphère de théâtre de vaudeville avec des marionnettes créées par Jim Henson. Aujourd’hui un film qui retrouve les qualités d’humour et d’entrain de cette série mythique avec ces jeux de mots à la fois pour adultes ou pour enfants . Jason Segel, acteur et coscénariste, injecte juste un peu de distance ironique à cet hommage à l’esprit d’émerveillement de l’enfance qui joue aussi sur la naïveté des personnages venant d’une petite ville américaine. On peut ainsi de plus y voir un hommage lointain à la série de films Andy Hardy et à Mickey Rooney qui fait d’ailleurs une apparition dans ce film. Cette comédie guillerette contient aussi quelques airs entrainants. >> Luc Chaput
THE TWILIGHT SAGA: BREAKING DAWN – PART 1
(La saga Twilight : Révélation – partie 1
DRAME FANTASTIQUE| États-Unis 2011 – Durée : 117 minutes – Réal. : Bill Condon – Int. : Robert Pattinson, Kristen Stewart, Taylor Lautner, Ashley Greene, Anna Kendrick, Rami Malek – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Bella s’apprête à épouser Edward. Mais celui-ci est confronté à des choix douloureux : transformer la jeune femme en vampire et accepter de la voir renoncer à sa vie humaine.
En quelques mots
Pour cette première partie du dernier volet de la saga Twilight, les producteurs ont décidé de scinder en deux le dernier tome du roman de Stephenie Meyer. Il faudra donc vous armer de patience avant de voir la conclusion de cette populaire et bêtifiante série. À l’instar du dernier Harry Potter, et dans un concept purement mercantile, cette première partie ressemble davantage à un feuilleton opéra qu’à un film de vampire. Les éléments fantastiques sont carrément relayés aux oubliettes et le pourtant compétent Bill Condon (Gods and Monsters) se contente du minimum syndical avec cette mise en scène mollassonne et feutrée. Après avoir prôné un message sur l’abstinence jusqu’au mariage dans les volets précédents, Bella perd enfin sa virginité en voyage de noces. Mais cette fois-ci, les concepteurs renchérissent dans le puritanisme putassier avec un message contre l’avortement dont les partisans du pro-vie auront de quoi être fiers (un des personnages prend la peine de spécifier qu’il s’agit d’un bébé dans le ventre de Bella et non pas d’un foetus Outre la cupidité du produit, cette première partie de Breaking Dawn manque cruellement de rythme. Les dialogues, involontairement comiques, frôlent très souvent le ridicule et c’est prévisible en diable. Ça n’empêchera pas les producteurs de s’en mettre plein les poches cette année et l’an prochain… pour l’inévitable (évitable?) conclusion de ce roman savon pour inconditionnels du genre. >> Pascal Grenier
UNE VIE MEILLEURE (A Better Life)
DRAME SOCIAL | France / Canada [Québec] 2011 – Durée : 111 minutes – Réal. : Cédric Kahn – Int. : Guillaume Canet, Slimane Khettabi, Leila Bekhti – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Un jeune cuisinier rêve d’ouvrir un restaurant avec son amie. Devant les difficultés financières qui s’accumulent, sa compagne lui confie la garde de son enfant de dix ans et part travailler à l’étranger. Puis elle disparaît, sans laisser de trace.
En quelques mots
Lorsqu’on n’est pas conscient que le système ambiant n’a aucune pitié pour personne, on prend le risque de faire les mauvais choix, quelles que soient les conséquences. Chômage, précarité, détresse, difficultés, banques sans aucun sens de la responsabilité, égoïsme de ceux qui nous entourent. Et dans tout ce vacarme urbain, un couple qui s’aime, se dispuste, se réorganise et se démène du mieux qu’il peut pour y arriver. Il préfère rester à Paris et s’occuper de l’enfant à elle. Elle opte pour Montréal afin de trouver du travail. Et tout au long de cette séparation, de ce manque affectif, aucun lien apparent entre l’un et l’autre. Attente. Fébrilité. Inconscient. Désespoir. Illusion. Le film s’achève à Montréal, puis dans le nord de l’Ontario, laissant entrevoir un signe d’espoir et de réconciliation. Pour Cédric Kahn (Les Regrets), une incursion dans le vécu d’un couple d’aujourd’hui face à l’indifférence du système économique et social. Un portrait doux-amer sans concessions mené par trois brillants comédiens totalement investis : Guillaume Canet, entre poigne et naïveté, Leïla Bekhti tendre et vigoureuse à la fois, et le petit Slimane Khattabi, d’une sensibilité et d’un naturel attendrissants. >> Élie Castiel
URBANIZED
DOCUMENTAIRE | États-Unis / Grande-Bretagne 2011 – Durée : 82 minutes – Réal. : Gary Hustwit – Avec : Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, John Hurt, Charlotte Rampling, Kiefer Sutherland – Dist. : Swiss Dots | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc | Sortie : 19 novembre 2011
Résumé
Un peu partout à travers le monde, des architectes, des politiciens et de simples citoyens participent à modifier le visage de leur ville. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale sont des citadins. En 2050, ils seront 75%.
En quelques mots
Un architecte chilien demande à ses clients pauvres ce qu’ils désirent dans leurs logements qui remplaceront le bidonville où ils demeuraient, un maire donne la priorité effective aux transports en commun, un conseil municipal n’améliore pas la condition sanitaire dans un quartier surpeuplé car cela augmenterait encore la population. Voici quelques-unes des personnalités rencontrées dans ce long métrage qui fait le point sur l’évolution des villes depuis cinquante ans et sur les idées déjà mises en place qui pourraient nous aider urbains à mieux vivre de plus en plus nombreux à vivre sur cette terre où les villes foisonnent et les ressources diminuent. Avec Urbanized, Gary Hustwit continue cette œuvre d’information pertinente et présentée de manière ludique entamée dans Helvetica et Objectified. >> Luc Chaput
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