15 juin 2012
LES ACACIAS
(Las acacias)
DRAME | Origine : Argentine / Espagne – Année : 2011 – Durée : 83 minutes – Réal. : Pablo Giorgelli – Int. : Hebe Duarte, Germán de Silva, Nayra Calle Mamani – Dist. : K-Films Amérique | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc – Excentris
Résumé
À la demande de son patron, un camionneur accepte de conduire une jeune femme et son bébé du Paraguay jusqu’en Argentine. Sur la route qui les mène à Buenos Aires, ces êtres étrangers l’un à l’autre devront apprendre à s’apprivoiser.
En quelques mots
★★★★
Caméra d’or à Cannes en 2011, Las Acacias ressemble à un road movie, mais l’ensemble est trop intimiste pour cette formule. Il faut des prodiges de montage pour rendre de très nombreux champs/contrechamps vivants. Et le film réussit cela. En fait, il s’agit d’une histoire d’amour entre un « vieux monsieur » bourru et une jeune mère monoparentale, mais le tout a des allures des premiers émois d’un premier rendez-vous amoureux. L’émotion est donc au rendez-vous, en particulier dans la dernière partie du film, alors que notre camionneur toujours solitaire, découvre le bonheur possible de connaître une grosse famille. Le film est simple, certains diront simpliste, mais la vérité des situations gagne un ensemble de spectateurs. >> Pierre Pageau
388 ARLETTA AVENUE
SUSPENSE | Origine : Canada – Année : 2011 – Durée : 86 minutes – Réal. : Randall Cole – Int. : Nick Stahl, Devon Sawa, Mia Kirshner – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Un jeune couple de banlieusards de Toronto voit son destin basculer lorsqu’un inconnu les espionne, filmant leurs moindres faits et gestes, jour et nuit, peu importe où ils se trouvent.
En quelques mots
★ 1/2
Pour son troisième long métrage, Randall Cole se veut à la fois ambitieux et téméraire, voulant coûte que coûte évoquer l’esprit et le style de nul autre que Hitchcock. Si les intentions sont louables, le résultat s’avère pourtant décevant dû en majeure partie à un scénario alliant invraisemblances narratives, comportements sans aucune logique et une tendance à la dérision appuyée. La seule originalité du film réside dans son moyen de tournage (des caméras de surveillance) qui, avouons-le, crée un certain suspense malgré son côté répétitif. Soulignons que le jeu persuasif des interprètes, se prenant parfois trop au sérieux, ajoute néanmoins le brin d’humour glacial, nécessaire dans ce genre d’entreprise. >> Élie Castiel
LES ADIEUX À LA REINE
DRAME HISTORIQUE | Origine : France / Espagne – Année : 2012 – Durée : 100 minutes – Réal. : Benoît Jacquot – Int. : Virginie Ledoyen, Diane Kruger, Xavier Doyen, Léa Seydoux, Noémie Lvovsky – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Une orpheline, lectrice attitrée de la reine Marie-Antoinette, est témoin des bouleversements vécus à la cour de Versailles, au lendemain de la prise de la Bastille. La reine lui demande un sacrifice important.
En quelques mots
★★★ 1/2
Le récit fort détaillé de Chantal Thomas sur les trois jours suivant la prise de la Bastille est recentré sur la relation de la reine avec sa favorite Gabrielle de Polignac, mais surtout sur la dévotion quasi charnelle de Sidonie Laborde pour Marie-Antoinette. Sous le regard de Sidonie, le cinéaste nous fait entrer dans l’intimité de la reine, dans ses fastes, ses sensualités, ses caprices, autant que dans son désarroi et sa souffrance. La puanteur de Versailles, ses moustiques, ses perruques et ses hiérarchies y sont bien rendus. Drame intimiste, Les Adieux à la reine nous offre la Révolution française du point de vue des serviteurs de la noblesse, de ces gens tout dévoués au trône pour qui la royauté constituait à la fois l’identité et la raison de vivre. La perte des codes est aussi déroutante pour eux que pour leurs maîtres. Pour eux comme pour le spectateur des récentes manifestations au Moyen-Orient, c’est la fin d’une époque, voire même d’un cycle qui s’annonce. >> Anne-Christine Loranger
FERRARI KI SAWAARI
(A Ride in a Ferrari)
COMÉDIE FAMILIALE | Origine : Inde – Année : 2012 – Durée : 140 minutes – Réal. : Rajesh Mapuskar – Int. : Sharman Joshi, Boman Irani, Ritwik Sahore, Vidya Balan, Deepak Shirke – Dist. : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Un homme fait tout en son pouvoir pour que son gamin réalise le rêve de sa vie : jouer du cricket au fameux stade de Londres, Lord’s Cricket Ground.
En quelques mots
★★ 1/2
Le premier long métrage de Rajesh Mapuskar compte sur la présence de trois excellents comédiens : Sharman Joshi, impeccable dans son mélange de candeur, de sobriété et de courage paternel, Ritwik Sahore, jeune adolescent d’une fermeté d’expression extraordinaire et finalement l’incomparable Boman Irani, sans doute l’un des comédiens indiens les plus sous-estimés. S’appuyant sur un jeu qui évoque la célèbre méthode de Constantin Stanislavsky et défendue par Lee Strasberg, il s’accapare avec force du personnage pour mieux lui transmettre avec une hardiesse farouche et sincère les multiples variations. Évitant les redondants épisodes chorégraphiques et musicaux, Mapuskar s’en tient à la progression dramatique, inventant un émouvant puzzle familial. C’est parfois prévisible, voire même invraisemblable, mais il y a tant de volonté, d’élan et de douce naïveté bercée de bons sentiments qu’on finit par se laisser séduire. Somme toute, un début brillamment prometteur. >> Élie Castiel
FOREVERLAND
DRAME | Origine : Canada – Année : 2011 – Durée : 93 minutes – Réal. : Maxwell McGuire – Int. : Laurence Leboeuf, Max Thieriot, Juliette Lewis, Demián Bichir, Douglas O’Keefe – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Un jeune Canadien atteint de fibrose kystique part vers un endroit mythique du Mexique pour répandre les cendres de son meilleur ami et lui rendre un dernier hommage. La sœur du défunt l’accompagne dans ce voyage à travers le continent.
En quelques mots
★ 1/2
L’approche par le réalisateur de la maladie dégénérative de la fibrose kystique dont il est atteint est trop gentillette et même son humour noir du début n’est que gris pâle. La structure du road movie où deux personnages se découvrent par le biais d’un parcours initiatique dû à des rencontres improbables et à des incidents anecdotiques augmente cette impression de déjà vu. L’épisode mexicain est un mélange assez réussi de folklore et d’ironie face aux changements d’attraits de l’arrière-pays pour des touristes en quête d’exotisme. Demián Bichir y tire son épingle du jeu. La lumineuse Laurence Leboeuf réussit mieux à incarner son personnage que le palot Max Theriot. Juliette Lewis et Matt Frewer ne font que des brèves apparitions. Adem du Belge Hans Van Nuffel, sur un sujet similaire, est éminemment supérieur. >> Luc Chaput
HORS LES MURS
DRAME | Origine : France / Belgique / Canada – Année : 2012 – Durée : 98 minutes – Réal. : David Lambert – Int. : Guillaume Gouix, Matila Malliarakis, David Salles, Mélissa Désormeaux-Poulin – Dist. : Filmoption | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Paulo a le coup de foudre pour Ilir. Ils vivent une aventure passionnée, mais Ilir est arrêté pour contrebande et emprisonné. Paulo lui rend visite en prison et peu à peu se rend compte que celui qu’il a profondément aimé n’est plus le même homme.
En quelques mots
★★ 1/2
Grand Rail d’Or dans le cadre de la Semaine de la critique au tout dernier Festival de Cannes, le premier long métrage de David Lambert est surtout un film qu’on apprivoise à mesure que le récit se précise. D’aucuns diront haut et fort qu’il ne s’agit pas d’un film sur l’homosexualité, mais d’une histoire d’amour entre deux êtres, en l’occurrence deux jeunes hommes, qui se rencontrent, s’aiment, se quittent et tentent de renouer leur amour. Une chose est claire : ce qui ressemble à un latent coup de foudre se présente ici comme une façon comme une autre de vivre son homosexualité, en totale liberté, hors de toutes contraintes sociales ou politiques, avec rage, douce fureur et même abandon. Et pourtant le cinéaste évite les clichés associés au genre. Sur ce point, les scènes d’amour sont aussi honnêtes que de bon goût. Par défaut, le couple formé de Paulo et d’Ilir vit dans une société hétérosexuelle, mais cela ne les empêche pas de revendiquer leur territoire social. Sur ce point, Hors les murs exprime avec forte conviction son caractère binaire, celui concret de la prison et celui de l’enfermement social que le duo amoureux tente et en quelque sorte réussit à briser. Pour incarner ces simples héros du quotidien, deux comédiens d’une justesse lumineuse ; Guillaume Gouix, physique et parfois tendrement maladroit, Matila Malliarakis, ange, candide et sobrement survolté. Et qu’importe si David Lambert se permet des jeux de caméra inhabituels et quelques joutes narratives effrénées. Un premier film autorise parfois certaines licences. >> Élie Castiel
EL-MASLAHA
(The Benefit / The Interest)
ACTION | Origine : Égypte – Année : 2012 – Durée : 117 minutes – Réal. : Sandra Nashaat – Int. : Ahmed el-Sakka, Ahmed Fezz, Salah Abdallah, Hanan Turk, Khaled Saleh, Zeina – Dist. : Cinéma Cosmopolitan Inc. | Horaires / Versions / Classement : Sphèretech 14
Résumé
Un officier de police, homme respectable et déterminé, est chargé de démanteler un réseau de trafic d’armes et de stupéfiants.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
MOONRISE KINGDOM
FANTAISIE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 87 minutes – Réal. : Wes Anderson – Int. : Jared Gilman, Kara Hayward, Frances McDormand, Bill Murray, Edward Norton, Bruce Willis, Tilda Swinton – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement – Excentris
Résumé
À la fin de l’été, en 1965, sur une petite île de la Nouvelle-Angleterre, deux enfants qui s’aiment font une fugue. Leur disparition momentanée crée tout un émoi dans la petite communauté à la veille de l’arrivée d’un puissant ouragan.
En quelques mots
★★★
Se jouant avec délectation des clichés, le cinéaste compense la pression neurasthénique des adultes par le parcours initiatique en pleine nature sauvage du jeune couple fugueur. Car malgré la battue et les prévisions alarmantes qui annoncent une violente tempête, Sam et Suzy vivent leurs premiers émois sous l’ombre des arbres protecteurs. Des moments de pure innocence où Wes Anderson construit avec délicatesse les plus belles scènes de son œuvre délaissant au passage ses agaçants effets narratifs. La musique d’Alexandre Desplat se joint alors à celle de Britten, Schubert, Mozart et Saint-Saëns pour faire de cette rencontre l’union presque magique entre deux êtres épris l’un de l’autre. On les voit se réfugier sous une crique sauvage ou se reposer sur une colline surplombant l’archipel, un baiser volé ici et là, le tout se finissant par une baignade infantile avec pour simple écho Le Temps de l’amour de Françoise Hardy. >> Ismaël Houdassine
ROCK OF AGES
(L’Ère du rock)
COMÉDIE MUSICALE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 123 minutes – Réal. : Adam Shankman – Int. : Tom Cruise, Catherine Zeta-Jones, Paul Giamatti, Alec Baldwin, Malin Akerman, Diego Boneta, Julianne Hough – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Los Angeles, 1987. Deux jeunes employés d’un bar consacré à la musique rock profitent de la venue d’un chanteur vedette pour s’avouer leur amour respectif et espérer lancer leur carrière musicale.
En quelques mots
★ 1/2
Chorégraphe pour plus d’une trentaine de films issus de la fabrique Hollywood, Adam Shankman s’est aventuré dans la mise en scène de comédies musicales avec une assurance si insistante qu’elle a justement fini par lui faire défaut. La preuve, nous l’avons eue avec Hairspray (2007), plus porté par un vent de folie que par la maîtrise de la réalisation d’un genre difficile à capter. Avec Rock of Ages, le réalisateur s’en tire quand même assez bien compte tenu d’une intrigue fort peu originale, s’appuyant sur une série d’événements prévisibles et, soulignons-le, fort peu audacieux. Le mélange de heavy metal et de pièces musicales moins frénétiques surprend par moments, nous laissant une amère sensation d’étrangeté. La déclaration d’amour de Lonny (Russell Brand) à Dennis Dupree (Alec Baldwin) nous surprend joyeusement par son côté camp extrême, marquant pour ainsi dir l’un des plus beaux moments du film. Quant à Stacee Jaxx, celui par qui les problèmes arrivent, nous sommes devant un Tom Cruise excessif, narcissique à souhait qui, vers la fin, semble prendre conscience de son rôle pour mieux lui inculquer les subitilités qui lui étaient essentielles. >> Élie Castiel
THAT’S MY BOY
(Ça, c’est mon gars)
COMÉDIE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 116 minutes – Réal. : Sean Anders – Int. : Adam Sandler, Andu Samberg, James Caan, Leighton Meester, Susan Sarandon – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Trente ans après avoir fait un enfant à son enseignante lorsqu’il était adolescent, un bon à rien part à la recherche de son fils. Honteux de ses origines, le jeune homme crée une série de quiproquos.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
THE WOMAN IN THE FIFTH
(La Femme du Vème)
SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE | Origine : France / Pologne / Grande-Bretagne – Année : 2011 – Durée : 85 minutes – Réal. : Pawel Pawlikowski – Int. : Ethan Hawke, Kristin Scott Thomas, Joanna Kulig, Samir Guesmi, Julie Papillon, Delphine Chuillot – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Un romancier américain venu à Paris dans l’espoir de revoir sa petite fille rencontre une femme mystérieuse et troublante qui bouleversera sa vie à jamais.
En quelques mots
★★
Ce qui est évident, c’est de constater que le Français Éric Lartigau a eu la main plus heureuse avec L’homme qui voulait vivre sa vie, adaptation de roman The Big Picture de l’Américain Douglas Kennedy. Le résultat, une œuvre inspirée soigneusement mise en scène, à la fois avec sobriété et un sens inouï de la débrouillardise. Et pourtant, le charme surréaliste qui caresse délicieusement The Woman in the Fifth opère parfois, livrant des moments cinématographiques un tant soit peu saisissants. Mais dans l’ensemble, la transposition à l’écran du roman de Kennedy arbore une structure dramatique désincarnée où s’accumulent des lourdeurs et des idées confuses qui donnent la sensation que nous sommes devant un puzzle dédaléen. Tout se passe dans la tête du principal antihéros (Ethan Hawke, constamment admirable), sorte d’ange angoissé perdu dans la fourmilière de son imaginaire. Comme quoi, confier à un personnage complexe la tâche d’essayer de traverser le miroir des apparences pour mieux percer l’indicible est un exercice d’écriture et de mise en scène qui nécessite beaucoup plus d’aplomb. >> Élie Castiel
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. ★ Moyen. ☆ Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2— LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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