21 juin 2012
BRAVE
(Rebelle)
ANIMATION | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 93 minutes – Réal. : Mark Andrews, Brenda Chapman – Voix : Emma Thompson, Kelly MacDonald, Robbie Coltrane, Billy Connolly – Dist. / Contact : Buena Vista | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Fille rebelle du roi d’Écosse, Merida préfère le combat plutôt que d’apprendre à être une princesse comme il faut. Lorsque sa mère lui trouve finalement un mari, Merida fait appel à une sorcière afin qu’elle lui prépare un sort qui fera changer d’avis la reine-mère.
En quelques mots
★★ 1/2
La représentation de la vie dans un château du Moyen-Âge en Écosse est plausible avec un roi batailleur et une reine qui gère le royaume par ses discours et ses incidentes à son mari. L’animation en stéréoscopie, fruit d’un long travail sur de nombreux ordinateurs et logiciels, nous mène par vallons, ruisseaux et orées tous plus chatoyants les uns que les autres à la poursuite de feux follets fugaces vers des menhirs patibulaires. On est donc dans le domaine de Braveheart et Mulan. Merida, à la chevelure rousse, symbole de son caractère enflammé, face à des prétendants plutôt ridicules, décide de prendre en main son destin. Le scénario vire alors dans les plate-bandes des contes avec sorcière et sorts jetés aux conséquences désastreuses. L’humour cher à Pixar continue d’alléger le propos mais l’histoire malheureusement devient prévisible pour qui a lu Perrault ou Grimm avec en plus une couche de sentimentalisme disneyen. >> Luc Chaput
ABRAHAM LINCOLN: VAMPIRE HUNTER
(Abraham Lincoln : Chasseur de vampires)
ACTION / FANTASTIQUE | Origine : États-Unis / Canada – Année : 2012 – Durée : 105 minutes – Réal. : Timur Bekmambekov – Int. : Dominic Cooper, Anthony Mackie, Benjamin Walker, Rufus Sewell, Robin McLeavy – Dist. / Contact : Fox | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Témoin de l’assassinat de sa mère, Abraham Lincoln cherche à se venger. Lorsqu’il apprend que le meurtrier est sans doutes un vampire, les choses se compliquent.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
LA FILLE AU MANTEAU BLANC
(The Girl in the White Coat)
DRAME | Origine : Canada [Québec] – Année : 2011 – Durée : 113 minutes – Réal. : Darrell Wasyk – Int. : Pascale Montpetit, Joey Klein, Monique Mercure, Louise Marleau, Paul Savoie, Julien Poulin – Dist. / Contact : Domino | Horaires / Versions / Classement : Excentris
Résumé
Élise, pauvre employée d’usine, mène un quotidien monotone avec, comme principal compagnon, sa perruche D’Artagnan. Mais le jour où elle va chercher son manteau blanc chez le nettoyeur et le trouve tout propre et réparé, sa vie prend un nouveau sens. Comme par miracle, elle est prête à tout affronter.
En quelques mots
★ 1/2
Ce conte moral tiré d’une œuvre de Gogol datant d’un siècle et demi paraît bien peu crédible lorsque placé dans le Montréal contemporain, un contexte très reconnaissable et très souvent l’hôte des dramatiques québécoises. La pauvre et sans défense Élise (Pascale Montpetit) vit une vie de misère, en marge d’un Montréal contemporain ne sait que faire ni comment se comporter en société, dans un monde qui n’est plus vraiment le sien. À ce chapitre, quelques scènes illustrent bien la solitude et l’égarement du personnage central, mais son traitement psychologique est trop mince. De plus, la part de poésie qui aurait été nécessaire pour mettre le scénario dans un contexte onirique décalé fait ici cruellement défaut. On pense à la façon qu’aurait pu déployer Olivier Asselin par exemple pour mettre en images de manière singulière un sujet aussi surréaliste. Or, Darrell Wasyk a plutôt choisi la voie du naturalisme, par manque de moyens sans doute, entraînant de ce fait l’absence de crédibilité de l’histoire et de ses personnages. Et que dire des personnages secondaires, tous ou presque beaucoup trop méchants ou excessifs et qui ne servent que de prétexte à renforcer l’idée de noirceur de l’environnement d’Élise, illustrant à gros traits l’humiliation d’une personne psychologiquement fragile. Enfin, sur une note plus positive, signalons la photographie de Jean-François Lord, qui montre de belle façon un Montréal plongé dans les rigueurs de l’hiver, un hiver dont Élise ne semble pas pouvoir sortir indemne. >> Charles-Henri Ramond
FORCES SPÉCIALES
DRAME D’ACTION | Origine : France – Année : 2010 – Durée : 109 minutes – Réal. : Stéphane Rybojad – Int. : Diane Kruger, Benoît Magimel, Denis Menochet, Djimon Hounsou – Dist. / Contact : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Une équipe d’élite des forces spéciales françaises est envoyée en Afghanistan pour libérer Elsa Casanova, une reporter envoyée en mission.
En quelques mots
★
Sans doute influencé par son aventure de L’École des bérets verts (2011), documentaire sur les stages de formation des fameux bérets verts français s’apprêtant à devenir des commandos marine, en d’autres mots, à former des Unités Spéciales, Stéphane Rybojad tente le pari du long métrage de fiction avec Forces spéciales. Si visuellement la géographie des lieux semble avoir inspiré le directeur photo David Jankowski, procurant de belles images, quoique plus proche de l’esprit National Geographic que du réel souci purement cinématographique, force est de souligner qu’en suivant le schéma américain associé au genre, le film d’aventure, le réalisateur s’embourbe dans une voie sans issue. L’action française en Afghanistan a maintes fois été rebattue et critiquée autant dans la presse écrite que dans la virtuelle. Ce qui en résulte, c’est avant tout un film inachevé qui bénéficie de la présence de comédiens par moments, et seulement par moments, convaincants, particulièrement dans les scènes dramatiques, encore une fois empruntant aux codes d’un certain cinéma américain émotif. Le dialogue, viril à souhait et teinté d’une misogynie sans doute inconsciente et inavouée, en plus des nombreuses séquences de combats, laisse croire que le film a été conçu comme un jeu vidéo destiné à certains adolescents qui n’ont pas encore atteint l’âge pubère.>> Élie Castiel
LESBIANA – UNE RÉVOLUTION PARALLÈLE
(Lesbiana – A Parallel Revolution)
DOCUMENTAIRE | Origine : Canada [Québec] – Année : 2012 – Durée : 63 minutes – Réal. : Myriam Fougère – Avec : Louise Turcotte, Julia Penelope, Alix Dobkin, Nicole Brassard – Dist. / Contact : Groupe Intervention Vidéo | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc
Résumé
Par le biais de témoignages et de documents d’archives, regard sur le Mouvement lesbien au Québec et aux États-Unis, de 1975 à 1990.
En quelques mots
★★
Parmi les intervenantes, nous retrouvons Crow Cohen, travailleuse sociale, Jackie Anderson, militante pour la cause des lesbiennes afro-américaines, et aussi Marilyn Frye, ancienne professeure de philosophie et théoricienne féministe américaine ; sans oublier les Québécoises Louise Turcotte, Gloria Escomel et Nicole Brassard. Cette dernière est d’une éloquence particulière lorsqu’il s’agit de nuancer le parcours de ces battantes, pionnières d’une histoire de libération sans précédent, issue des divers mouvements contestataires de la fin des années 60 et qui vont se sont perpétuer au cours des quelques prochaines décennies. Elles ont vécu ensemble dans ce qu’elles appellent des « terres de femmes », des territoires saphiques qu’elles ont construits elles-mêmes. Elles y ont menée une existence en accord avec une façon d’être parmi les radicaux politisés de ces années de luttes sociales. Elles ont maintenant 60, 70 et même 80 et 90 ans. Leurs propos, nostalgiques et intellectuellement d’une grande richesse, témoignent surtout des combats contre le patriarcat, une notion qui revient souvent, parfois même de façon tendancieuse, mais toujours opportune et libératrice. Et c’est dans le discours de Nicole Brossard que nous apprenons les possibles causes ayant entraîné la fin d’une utopie, en quelque sorte le manque ou le refus de maturité. Aujourd’hui, rendues à un âge respectable, toutes ces femmes combattantes ont appris à s’intégrer à une certaine réalité ; mais elles demeurent à tout jamais inscrites dans le courant de l’histoire des révolutions sociales. Pour que la mémoire survive. Sur ce plan, le film de Myrian Fougère est un document essentiel. >> Élie Castiel
LOLA VERSUS
COMÉDIE SENTIMENTALE | Origine : États-Unis – Année : 2011 – Durée : 87 minutes – Réal. : Daryl Wein – Int. : Greta Gerwig, Hamish Linklater, Zoe Lister Jones – Dist. / Contact: Fox | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Lola tente de remonter la pente après avoir été quittée par son fiancé, quelques jours avant leur mariage. Avec l’aide de ses amis, et au fil des aventures, elle tente de retrouver l’estime d’elle-même qu’elle a perdue.
En quelques mots
★ 1/2
Une chose est certaine, Greta Gerwig possède un charme qu’on peut attribuer à sa personnalité, son physique, sa démarche, ses gestes et ses mouvements. Mais dans Lola Versus, elle surcharge son rôle, jusqu’à nous lasser. Il y a d’abord son copain qui la largue à la veille de son mariage et semble le regretter assez rapidement. Elle croit tomber amoureuse d’un copain, se permet une aventure d’un soir avec un ancien dragueur, s’en veut à en mourir et finit par retrouver le droit chemin en oubliant l’amour, du moins temporairement. Ces jeunes fin-vingtaine/début-trentaine paraissent apolitiques, trop urbains pour y penser, de classe sociale aisée et infiniment new yorkais. En fin de compte, ça ressemble plus à un épisode de télésérie qu’à du cinéma. >> Élie Castiel
SAFETY NOT GUARANTEED
COMÉDIE SENTIMENTALE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 85 minutes – Réal. : Colin Trevorrow – Int. : Mark Duplass, Aubrey Plaza, Jake Johnson, Karan Soni – Dist. / Contact : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Journaliste pour le compte d’un magazine, Jeff part avec deux collègues sur les traces de l’auteur d’une petite annonce inusitée dans laquelle on recherche un partenaire pour faire un voyage dans le temps.
En quelques mots
★★
À partir d’une véritable petite annonce des années 90 , le scénariste Derek Connolly a échafaudé une histoire où la plupart des personnages ont diverses raisons souvent sentimentales pour retourner dans un temps ancien. La relation entre le journaliste quelque peu cynique et ses stagiaires est aussi bien établie et sert donc de contrepoids à la rencontre improbable entre une jeune femme et un inventeur qui cherche un compagnon pour un périple dont l’issue est incertaine et implicite dans le titre du film qui est la dernière partie de la dite annonce. Mark Duplass interprète avec aplomb Kenneth, individu à première vue très excentrique face à Aubrey Plaza , comédienne douée et déjà connue par la télésérie comique Parks and Recreation. Les lieux et paysages de l’état de Washington sont bien employés par la mise en scène de Colin Trevorrow qui passe allègrement de la comédie romantique au film de science-fiction peu argenté mais intelligent. >> Luc Chaput
SEEKING A FRIEND FOR THE END OF THE WORLD
(Recherche ami pour partager fin du monde)
COMÉDIE DRAMATIQUE | Origine : États-Unis / Singapour / Malaisie / Indonésie – Année : 2011 – Durée : 100 minutes – Réal. : Lorene Scafaria – Int. : Steve Carell, Keria Knightley, Derek Luke, William Petersen, Connie Britton, Adam Brody – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Devant l’imminence de la fin du monde, un homme désabusé part avec sa voisine sur les traces de l’amour de sa vie.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
TERI MERI KAHAANI
(Our Story)
COMÉDIE SENTIMENTALE | Origine : Inde – Année : 2012 – Durée : 120 minutes – Réal. : Kunal Kohli – Int. : Shahid Kappor, Priyanka Chopra, Omar Khan, Greg Heffernan, Neha Sharma, Tarun Sharma – Dist. / Contact : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Trois époques, trois histoires d’amours. La première en 1910, la seconde en 1960 et la troisième en 2012. Entre ces différents récits, un dénominateur commun : le lien secret qui les unit.
En quelques mots
★ 1/2
De Kunal Kohli, nous avons préféré de loin son Fanaa (2006) où il pouvait compter sur la présence de vedettes bollywoodiennes archi-connues, en l’occurrence Aamir Khan et Kajol, pour s’assurer d’un certain succès aux guichets. Cette fois-ci, il utilise la même stratégie avec Shahid Kapoor et Priyanka Chopra, parmi les stars du moment, tout deux plus à l’aise dans les séquences dansées (par ailleurs joliment réussies) que par leurs nombreux face-à-face. Les trois époques proposées sont adroitement reconstituées : celle de 1910 utilisant les extérieurs avec soin, les années 60 suivant la méthode de tournage en studio, insistant sur le côté kitsch, et 2012 représentée en accord avec les nouveaux moyens de communication, l’incontournable cellulaire. Mais il manque un souffle, une synergie qui aurait pu éliminer les côtés lourds et redondants de ce singulier récit amoureux. >> Élie Castiel
TOI, MOI, LES AUTRES
COMÉDIE MUSICALE | Origine : France – Année : 2010 – Durée : 90 minutes – Réal. : Audrey Estrougo – Int. : Leila Bekhti, Benjamin Siksou, Cécile Cassel, Chantale Lauby – Dist. / Contact : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien
Résumé
Issu d’une famille parisienne aisée, Gabriel rencontre à tout hasard Leila, une étudiante en droit d’origine arabe. Follement épris d’elle, il doit la convaincre que leurs classes sociales opposées ne sont pas un obstacle à leur amour naissant.
En quelques mots
★ 1/2
Le second long métrage d’Audrey Estrougo essaie par tous les moyens d’afficher ses couleurs haut et fort, particulièrement à force de tubes populaires français d’une autre époque qui servent de dialogues chantés. Choix judicieux pour raconter une histoire d’amour urbaine qui se heurte à l’incompréhension de ceux qui entourent les principaux intéressés. Mais soulignons qu’on ne croit pas toujours à la passion qui unit ces deux jeunes gens, lui, un peu absent, trop candide, elle, frondeuse, ne reculant devant rien, quoique attachante. Si la mise en scène s’avère efficace, il n’en demeure pas moins que les moyens financiers limités ont sans doute obligé les auteurs à user de nombreuses ellipses. Les résolutions aux problèmes posés sont si rapides qu’on a du mal à y croire. Par ailleurs, il est dommage que le constat sur la situation des immigrants et des illégaux en France passe si vite, presque de façon inaperçue. >> Élie Castiel
LE VILAIN PETIT CANARD
(Gadkiy utyonok)
ANIMATION | Origine : Russie – Année : 2010 – Durée : 74 minutes – Réal. : Garri Bardine –Dist. / Contact : K-Films Amérique | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien
Résumé
Dans une basse-cour, un oisillon différent des autres voit le jour. Tous les animaux se moquent de lui et le mettent à l’écart pour finalement être chassé des lieux. Mais plus tard il découvre sa véritable indentité.
En quelques mots
★★ 1/2
Adaptation du célèbre conte d’Hans Christian Andersen, ce film d’animation en pâte à modeler est une autre réussite du maître russe Garri Bardine et son premier long métrage à soixante-neuf ans après de nombreux prix pour des courts (Fioritures). Bardine emploie la musique de Tchaïkovski ( Le Lac des Cygnes et Casse-Noisette) pour accompagner très justement sa charge en faveur de la différence dans un monde enrégimenté de diverses manières. L’animation imaginative et virevoltante, soutenue aussi par une bande son truffée d’onomatopées et de bruits, inclut de beaux moments de ballet et de comédie musicale qui alternent avec des scènes plus dures. Les enfants et les parents y trouveront donc blé à moudre. >> Luc Chaput
YOUR SISTER’S SISTER
COMÉDIE DRAMATIQUE | Origine : États-Unis – Année : 2011 – Durée : 90 minutes – Réal. : Lynn Shelton – Int. : Emily Blunt, Mark Duplass, Rosemarie Dewitt, Mel Eslyn – Dist. / Contact: Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Bouleversé par le décès de son frère, un homme décide de passer quelques jours dans une cabane isolée afin de retrouver son équilibre psychique. Son escapade solitaire échoue lorsqu’il se retrouve en compagnie de deux sœurs.
En quelques mots
★★
Les hasards de la programmation font que deux films du Nord-Ouest des États-Unis, de la région de Seattle, sortent au Québec la même semaine. Safety Not Guaranteed et Your Sister’s Sister mettent aussi en vedette Mark Duplass, aussi connu comme réalisateur avec son frère Jay (Jeff, Who Lives at Home) et qui jouait dans le film précédent de Shelton Humpday. Le scénario de la réalisatrice, aux accents à prime abord mélodramatiques, a servi de canevas aux trois acteurs pour improviser des scènes où leur complicité est évidente. Voir ainsi Emily Blunt, hors des corsets de Young Victoria, jouer, dans le rôle d’Iris, de son accent british face à deux confrères américains interprètes de Jack et Hannah tout aussi à l’aise dans la comédie romantique et le drame familial, est un régal. >> Luc Chaput
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. ★ Moyen. ☆ Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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