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Semaine du 26 octobre au 1er novembre 2012

26 octobre 2012

 LE FILM DE LA SEMAINE …

À perdre la raison

DRAME | Origine : Belgique / Luxembourg / France / Suisse  – Année : 2011 – Durée : 1 h 51  – Réal. : Joachim Lafosse – Int. : Niels Arestrup, Tahar Rahim, Émilie Dequenne, Stéphane Bissot, Mounia Raoui, Baya Belal – Dist. / Contact : Axia | Horaires / Versions / Classement : Beaubien

Résumé
Depuis son enfance, Mounir vit chez le Docteur Pinget, qui lui assure une vie matérielle aisée. Aujourd’hui, Mounir est tombé amoureux de Murielle. Il décide de l’épouser. Ils vivront ensemble aux côtés du Dr. Pinget. Cette cohabitation est-elle possible ?

En quelques mots
★★★ 1/2
Le dénouement du film (qu’on ne dévoilera pas) déconcerte, dépayse, soulève la rage et dans le même temps, soumet le spectateur à une méditation profonde sur la renonciation. Renoncer à vivre, abandonner tout espoir, capituler devant l’indicible, l’innomable, le plus grand des interdits. Et tout cela au nom d’un amour perdu, d’un voyage à deux interrompu. À partir de ce jeu souvent vicieux sur les rapports de force, Joachim Lafosse construit une solide mise en scène où le désarroi, les notions de délaissement et d’isolement et les tumultes de l’âme prennent des tournures  extradiégétiques parce que sourdes, vulnérables, se vautrant à l’intérieur des protagonistes comme pour mieux les posséder. Car À perdre la raison est un film extrême, et c’est ce qui le rend si singulier, sublimement étrange et d’une grande efficacité. Le curieux trio dont il est question est, dès le début, voué à l’échec. Comme dans Nue propriété (2006) et plus encore dans Élève libre (2008), le cinéaste belge place ses personnages dans des sphères toxiques et dangereusement  affectives d’où ils ne peuvent y échapper que dans le sacrifice personnel ou le geste rituel, quelles que soient les conséquences. Pour incarner ces hantihéros inhabituels, trois grands comédiens : Niels Arestrup, capable de froideur glaciale et de bonnes intentions, Tahar Rahim, ange ou démon, et Émilie Dequenne, magnifique, passant du désir amoureux à la folie dévastatrice avec un aplomb triomphal. Encore une fois, Joachim Lafosse suscite notre sincère admiration. >> Élie Castiel

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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