25 février 2013
Après un passage remarqué au dernier FNC, Deux jours et demi de Pablo Diconca sera présenté aux RVCQ le 26 février à 17h30.
Pour son premier long métrage, Pablo Diconca livre une réflexion sur la famille éclatée et sur la dure réalité des pères, quasiment systématiquement réduits à ne voir leurs enfants qu’un week-end sur deux. Pour aborder un sujet aussi grave que celui-ci, Diconca a choisi de mettre en scène en toute simplicité quelques instants d’un bonheur total, passé avec son fils de cinq ans, Léon. Durant un week-end de pêche au bord d’un lac isolé, le réalisateur filme à hauteur d’enfant, la complicité et la tendresse qu’un couple brisé ne saurait empêcher. Pour autant, le film refuse tout sentimentalisme et ne sombre dans aucun des pièges qui l’attendaient. Au contraire, Diconca offre au spectateur des dialogues privilégiant la poésie à la mélancolie et des séquences animées possédant une grande beauté, grâce entre autres à l’utilisation de dessins colorés et d’ombres chinoises. La photographie épurée de Nicolas Cannicionni ajoute à la beauté de l’ensemble. La fin du film, merveille d’intensité dramatique, est du meilleur effet. Touchant et sincère, voilà un premier long de grande qualité qui parvient à élever son message au-delà du cadre restreint de l’anecdote familiale. Une œuvre hors norme qui laisse présager un bel avenir pour Pablo Diconca, artiste indépendant à suivre de près. >> Charles-Henri Ramond
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