8 novembre 2013
C’est avec Le Passé, le nouveau film d’Asghar Farhadi que s’est ouvert la 19e édition de Cinemania, événement incontournable en ce qui a trait au cinéma francophone, particulièrement en provenance de l’Hexagone ; la critique, dans le numéro de Janvier-Février de Séquences, acccompagnée d’une entrevue avec Tahar Rahim, l’une des vedettes masculines du film. Était-ce par mégarde, mais c’est l’indispensable Dominique Beneshard, grand manitou des meilleures découvertes de vedettes, également producteur et comédien, qui a déclaré Cinemania ouvert plutôt que l’invitée d’honneur, la grande dame du cinéma français (et international), Anouk Aimée.
Nous sommes prês à l’oublier puisque dans les prochains jours, jusqu’au 17 novembre, nous aurons droit à quelques films que nous avons hâte de découvrir. Plutôt qu’une liste exhaustive (pour cela nous vous conseillons de visiter le très efficace site de Cinemania), nous préférons vous suggérer les essentiels.
Sans faute, 9 mois ferme, le nouveau film de et avec Albert Dupontel qui semble prometteur grâce au pouvoir de dérision et à l’humour caustique et pince-sans-rire du cinéaste-comédien. Bien entendu, L’artiste et son modèle, parce qu’il est en noir et blanc et pour Jean Rochefort, Claudia Cardinale et la jeune Aida Folch, actrice espagnole avec plus de 30 productions à son actif. Mais aussi parce que le réalisateur ibérique a coscénarisé le flm avec le mythique Jean-Claude Carrière et qu’à l’instar de l’Iranien Asghar Farhadi, c’est son premier long métrage en langue française.
Les Pagnol, Marius et Fanny promettent de belles heures d’humour imbattable marseillais si on se fie aux bandes annonces. Dans le genre, Daniel Auteuil se surpassent, nous avons eu le cœur net avec La Fille du puisatier (2011). Pour le charisme de Tahar Rahim (autre invité du festival), Le Passé, bien entendu, Gibraltar et pour boucler la boucle, Grand Central que la plupart des médias francophones ont encensé vigoureusement… et pour revoir Léa Seydoux, déjà bouleversante au même temps que l’inoubliable Adèle Exarchopoulos dans le remarquable La Vie d’Adèle. Emmanuelle Devos devrait nous convaincre dans le rôle de la controversée Violette Leduc dans le nouveau Martin Provost (Séraphine), simplement intitulé Violette.
Sur une note tout à fait personnelle et réfléchie, Jeune et jolie, le tout dernier François Ozon s’impose par défaut. Le Mahamat-Saleh Haroun intrigue par son sujet, ce qui semble être «comment-se-démerder-lorsque-le-hasard-est-contre-nous». Le nouveau Bertrand Tavernier, Quai d’Orsay, pour revoir enfin Thierry Lhermitte (absent depuis quelque temps) et découvrir la vision politique du grand réalisateur. Et puis Queen of Montreuil, de Solveigh Anspach, pour ce qui promet être un film jouissif, dû particulièrement à son humour à la fois insolite et extravagant.
Cinemania, du 7 au 17 novembre 2013, à l’Impérial.
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