En salle

Dallas Buyers Club

1er novembre 2013

Résumé
1985, au Texas. Adepte du rodéo, homophobe, macho, alcoolique et cocaïmane, Ron Woodroof apprend qu’il est séropositif. Ses amis le rejette et il est exclu d’un groupe de tests cliniques de l’AZT, un médicament apparemment prometteur. Mais apprenant que ce médicament a des effets toxiques et que d’autres substances plus efficaces sont en vente clandestine au Mexique, il y entreprend un voyage pour les vendre illégalement aux États-Unis. Tandis qu’il s’ouvre au milieu homosexuel, les autorités fiscales le poursuivent pour commerce illicite de médicaments.. Entretemps, on ne compte plus les victimes du sida.

En quelques mots
★★★
Si d’autres cinéastes québécois font comme Denis Villeneuve, maintenant Jean-Marc Vallée et très prochainement Ken Scott, ils devront faire la navette entre les États-Unis et le Québec. Pourront-ils cependant conserver leur intégrité tout en appliquant une saveur hollywoodienne à leurs projets ? Villeneuve nous a prouvé avec Prisoners qu’il était capable d’un tel compromis. On aura le cœur net lors de la sortie, bientôt, de son Enemy. Idem pour Ken Scott avec le remake de Star Buck, pour nos voisins du Sud, Delivery Man. Le premier long métrage du très abouti C.R.A.Z.Y. se lance dans l’aventure américaine avec Dallas Buyers Club, film qui repose essentiellement sur la magnifique prestation des acteurs principaux. Matthew McConnaughey se surpasse dans le rôle d’un sidéen hétéro homophobe, sans loi, qui se transforme en un sauveur de vie, trichant avec le système certes, mais attachant jusqu’à nous convaincre de ses maladresses. Dans sa mise en scène, le réalisateur respecte les codes du récit hollywoodien, oubliant temporairement ses racines, tout en évitant les sophistications esthétiques de Café de Flore et privilégiant une linéarité narrative qui, somme toute, finit par nous atteindre, thème aidant. La caméra à l’épaule, parfois irritante dans d’autres films, fonctionne admirablement bien dans ce récit interventionniste. La nervosité qu’elle procure se conjugue avec les incertitudes de l’époque et le sentiment de panique qu’elle a créé. Avec Dallas Buyers Club, Jean-Marc Vallée fait une entrée remarquée en terre d’Amérique. >> Élie Castiel

Sortie : Vendredi 1er novembre 2013
V.o. : Anglais
V.f / S.-t.f. – Dallas Buyers Club

DRAME | Origine : États-Unis  – Année : 2013 – Durée : 1 h 57  – Réal. : Jean-Marc Vallée – Int. : Matthew McConaughey, Jared Leto, Jennifer Garner, Steve Zahn, Denis O’Hare, Dallas Roberts – Dist. / Contact : Remstar | Horaires / Versions / Classement : Cineplex – Excentris [dès le 22 novembre]

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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