28 mars 2014
Avec Antoine, son premier long documentaire, Laura Bari avait agréablement surpris et avait reçu plusieurs récompenses au Québec et à l’international. Déjà, la réalisatrice Argentino-canadienne faisait du handicap physique le cœur de son propos en nous présentant Antoine Huong, un garçon de 5 ans atteint de cécité. Dans ce nouveau film plus personnel, elle a suivi durant plusieurs années le combat d’un homme (dont on devine le lien de parenté avec la réalisatrice) bien décidé à reconstruire ses jambes, après les avoir perdues dans un accident de travail. Tourné à Mendoza, ville natale de l’auteure-réalisatrice, située en bordure des Andes, Ariel bénéficie de la luminosité et de la splendeur des paysages, utilisés ici en contrepoint à une réalité difficile.
À l’instar de son précédent film, Bari mélange la quotidienneté de l’action avec des moments de pure poésie, à l’instar de cette scène centrale qui récapitule en images animées les moments forts de la prothèse à travers l’histoire. Au-delà du portrait touchant d’un homme marqué mais fier et obstiné, elle nous offre une œuvre puisant dans l’univers psychologique de son sujet pour parvenir à transcender la complexité technique de l’entreprise. Faisant preuve d’un véritable travail de mise en scène et d’une recherche visuelle de premier ordre, Laura Bari marque à nouveau les esprits avec ce film qui s’avère l’une des œuvres documentaires québécoises les plus intéressantes de l’année.
DOCUMENTAIRE
Origine : Canada [Québec] – Année : 2013 – Durée : 1 h 35 – Réal. : Laura Bari – Avec : Ariel Bari, Aldana Bari, Alba Gonzalez – Dist. / Contact : ONF | Horaires / Versions / Classement : Excentris
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. ★ Moyen. ☆ Mauvais. ☆☆ Nul. ½ (Entre-cotes) — LES COTES REFLÈTENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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