8 juin 2014
Il s’agit définitivement des deux films les plus connus du cinéaste iconoclaste chilien Alejandro Jodorowsky, ceux avec qui il se fait connaître de la critique internationale et du milieu cinéphile. Après l’accueil positif récent de La Danse de la réalité (La danza de la realidad) et de Jodorowsky’s Dune, le documentaire que lui a consacré Frank Pavich au sujet du tournage injustement avorté de Dune, adaptation du livre de science-fiction de Frank Herbert, le Cinéma du Parc présente des versions restaurées de deux chefs-d’œuvre de Jodorowsky.
Tout d’abord El Topo (1970), superbe déconstruction du western traditionnel qui prend des allures de film épique à l’intérieur du surréalisme cinématographique latino-américain. Un film devenu culte en ce qui a trait à ses extrêmes délurés, sa mise en scène intentionnellement brouillonne et à une dramaturgie totalement désincarnée.
Et puis The Holy Mountain (La montaña sagrada, 1973), une vision apocalyptique du monde, un regard fantasmagorique du cinéma qui s’harmonise magistralement avec son époque, un début des années 70 où règne la transgression des valeurs, le recours aux nouveaux cultes plus axés sur la spiritualité que sur le monothéisme dominant, en plus d’une idée du cinéma qui se renouvelle en faisant un pied de nez aux codes traditionnels de la mise en scène.
À revoir ou à découvrir. En somme, à ne rater sous aucun prétexte… sur Grand Écran.
Du 20 au 26 juin 2014 | Pour autres détails : Cinéma du Parc
[ la Rédaction ]
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