30 octobre 2014
En quelques mots
Texte : Pascal Grenier
Cote : ★★★
Beaucoup moins productif que son compatriote Takashi Miike mais tout aussi déjanté, le nippon Sion Sono (Guilty of Romance, Cold Fish) propose un nouveau cocktail de cinéma de genre avec Why Don’t You Play in Hell? À la fois excessif et exacerbé, Sono offre un pastiche gratuit du cinéma B et du métier de cinéaste que ne renierait pas Quentin Tarantino. Ce bordel démesuré peut, en quelque sorte, être perçu comme La Nuit américaine de Truffaut, mais revu et corrigé par un cinéaste fou furieux, néanmoins en perte de contrôle.
Après un départ canon et une bonne mise en situation, le film tourne rapidement en rond. Le rythme est chaotique et fort inégal alors que les situations les plus absurdes s’enchaînent artificiellement et sans souci de cohérence. Avec sa finale grotesquement sanglante, Sono prend un malin plaisir à se faire plaisir. Il n’y a pas de doute que le cinéaste culte possède un talent prodigieux, mais cette fois-ci il pêche trop souvent par excès. C’est dans les moments de pure comédie et d’irrévérences que le film fait mouche. Acteur fétiche du cinéaste Sabu, Shin’ichi Tustumi est irrésistible de drôlerie dans le rôle d’un chef de gang obsédé par une ancienne égérie d’une publicité chantée.
Genre : Action | Origine : Japon – Année : 2013 – Durée : 2 h 09 – Réal. : Sion Sono – Int. : Akihiro Kitamura, Megumi Kagurazaka, Jun Kurimura, Fumi Nikaidô, Hiroki Hasegawa, Gen Hoshino – Dist. / Contact : FilmsWeLike | Horaires / Versions: Cinéma du Parc
CLASSIFICATION
Non classé
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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