Séquences – La revue de cinéma

En couverture

Nuits d’Afrique 2015

20 avril 2015

AMBIANCES CHAUDES
ET RYTHMES TRÉPIDENTS

Élie Castiel
ÉVÈNEMENT

PHOTO : © Denis Beaumont

À l’instar de ses précédentes éditions, la 29^e vise toujours à présenter une Afrique autre que celle véhiculée dans les médias écrits, virtuels, résaux sociaux et les nouvelles-télé. Un immense continent qui, malgré les nombreuses et souvent tragiques difficultés d’ordre politique, économique et sociale, se plie avec un enthousiasme délirant aux exigeances salutaires de sa tradition musicale.

Comme il s’agissait d’un soutien aussi éthique qu’incitatif à mieux assumer ce nouveau siècle intransigeant, parfois sans vergogne, prêt à toutes les bassesses et à toutes les dictatures. Avec Nuits d’Afrique, c’est un continent qui vibre aux sons de ses créateurs – chanteurs, danseurs, musiciens.

Pourquoi « nuits » et non pas « jours ». Pour la simple raison que c’est dans la splendeur des néons et des éclairages suggestifs que les sons deviennent plus vitaux et communicatifs, que les voix débordent de sensualité et d’ambiguïté, et que le spectateur se noit avec fébrilité dans ce mélange de rythmes et de sensations.

Le communiqué qui nous a été remis indique que « Le festival international Nuits d’Afrique se hisse au rang des plus grands festivals internationaux des musiques du monde ! Soulignant également qu’il est sur la liste officielle des 11 événements majeurs de la Ville de Montréal.

Et pour cause, comme preuve à l’appui : fusion des genres ; mixité démographique où les individus s’assemblent et se ressemblent ; où la race n’a plus d’importance ; où la musique sert de dénominateur commun à l’éclosion d’un meilleur monde.

Au menu cette année : 35 pays africains et des Antilles, auxquels se joignent quelques-uns de l’Amérique Latine ; spectacles en salle ; événements extérieurs gratuits , notamment au Quartier des spectacles, le nouveau Broadway montréalais.

Après plus de dix ans d’absence, Zebda ouvre le bal au Metropolis, le spot nocturne où les langues se délient avec facilité et les mouvements du corps laissent les inhibitions au placard.

Et bien entendu, tradition-Montréal oblige, restaurants et terrasses convieront les noctambules à s’abreuver et à se nourrir de boissons et de plats exotiques. Indéniablement incontournable.