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10e Festival du cinéma israélien de Montréal

17 mai 2015

L’INDIVIDUEL ET LE COLLECTIF

Élie Castiel
FESTIVAL

Un petit miracle vient de s’accomplir entre les Ashkénazes et les Sépharades montréalais, du moins en ce qui a trait au cinéma. Les deux entités culturelles ont unit leurs forces et engagements pour proposer une 10e édition du Festival du cinéma israélien de Montréal conjointe axés sur les mêmes films, avec sous-titres français au Cinéma du Parc et avec sous-titre anglais au Sphèretech (Cinémas Guzzo).

Chelli

Chelli

Toujours est-il que fidèle à la tradition depuis débuts, les films choisis répondent à une necessité de placer Israël, du moins cinématographiquement, dans un axe interrogatif de sa société. Ce qui n’empêche pas qu’on peut, selon le cas, être en désapprobation totale avec le régime politique actuel israélien.

D’un peu plus d’une dizaine de films de long métrage proposés, nous avons déjà eu l’occasion de visionner quatre. Dancing Arabs (voir ici), d’Eran Riklis s’inscrit dans la programmation comme une œuvre dense, actuelle même si l’intrigue se passe dans les années 1990, nécessaire par les temps qui courent et d’une force dramatique exceptionnele. Idem pour le sensible et libéré Gett : Le procès de Viviane Amsalem (voir ici, ainsi que dans Séquences, nº 295, p. ).

L'Institutrice

L’Institutrice

Il reste donc L’Institutrice (Haganenet) de Nadav Lapid (du retentissant Le Policier / Ha-shoter). De par son traitement, le nouveau Lapid est un véritable film d’auteur, dithyrambé par une certaine critique spécialisée en Europe, fortement justifiée par le traitement clinique du propos. Un film beaucoup plus sur le soutien à l’engagement artistique qu’au simple kidnapping d’enfant (on ne vous dira pa plus). Mais aussi critique acerbe d’une nouvelle société israélienne qui a perdu ses repères collectifs des premiers temps pour les remplacer par une course effrénée au profit et l’attrait presque narcissique de l’individualisme.

Et puis Chelli (At Li Layla) d’Asaf Korman, un récit insolite, où le sacrifice fraternel dépasse les lois du social et du quotidien et pose la question fondamentale : comment vivre ensemble ? Métaphore politique ? Allégorie communautaire ? Toujours est-il que le film est mené par des acteurs fort convaincus qui montrent une fois de plus que le cinéma israélien continue sa lancée vers un réalisme universel, même si parfois teintée d’utopie.

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INFO : (514) 733-4998 ou Festival du cinéma israélien de Montréal.

 

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