En salle

Going Clear: Scientology and the Prison of Belief

7 mai 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Regard inusité sur le phénomène de la Scientologie et portrait de son fondateur, L. Ron Hubbard.

Going Clear_Scientology and the Prison of Belief

RÉQUISITOIRE CONTRE UN MAÎTRE FOURBE

Luc Chaput
CRITIQUE
★★★ ½ 

En 2012, sortait The Master de Paul Thomas Anderson qui, après plusieurs prix à Venise, revint bredouille de la course aux Oscars. Le film d’Anderson trouvait sa source non déclarée dans l’Église de Scientologie et son fondateur L. Ron Hubbard. Cela devient évident après le visionnement du nouveau documentaire -réquisitoire d’Alex Gibney.

Gibney, qui gagna jadis un Oscar pour Taxi to the Dark Side, sur un autre dévoiement moral de pratiques institutionnelles, fonde son film sur le livre Going Clear: Scientology, Hollywood, and the Prison of Belief, du journaliste et enquêteur Lawrence Wright qui porte un titre similaire signalant l’importance de la quête de célébrités par cette organisation. En employant des entrevues avec des personnalités ou des quidams ayant quitté ce groupe, Gibney et Wright donnent un nouveau sens à l’expression « Going clear » employée par ce culte pour signaler le plus haut niveau de conscience que l’on peut y atteindre. Going clear, pour ces témoins, veut maintenant dire s’être libéré des contraintes de l’organisation.

Par des reconstitutions quelquefois mal contrôlées, par
ces témoignages diversifiés, Gibney donne à un plus
grand nombre  la possibilité  de comprendre comment et
pourquoi cette création de l’écrivain prolifique de science-fiction
Hubbard a pu atteindre à une telle puissance financière.

La myriade de preuves de diverses natures accumulées montre comment une personne est attirée dans ce culte et comment la version hubbardienne du détecteur de mensonges permet de glaner des informations de divers types qui pourront être utilisées si nécessaire pour agrandir l’influence du groupe et réprimer les envies de contestation ou de départ du fidèle déçu.

Des pratiques comparables aux centre de rééducation maoïstes durant la Révolution culturelle et l’esclavagisme pratiqué sur les sans-grade de l’organisation achèvent de montrer la distorsion entre le caractère inclusif du message de départ et les structures actuelles de cette institution qui a réussi à obtenir de l’IRS américain le statut d’église.

Par des reconstitutions quelquefois mal contrôlées, par ces témoignages diversifiés, Gibney donne à un plus grand nombre la possibilité de comprendre comment et pourquoi cette création de l’écrivain prolifique de science-fiction Hubbard a pu atteindre à une telle puissance financière. Le film de fiction d’Anderson, en se concentrant sur les premières années du mouvement, acquiert encore plus d’importance après cette sortie.

 revuesequences.org
Sortie : Vendredi 8 mai 2015

VO : anglais

Genre : Documentaire – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 59 – Réal. : Alex Gibney – Dist. / Contact :HBO (Cinéma du Parc).
Horaires : Cinéma du Parc

CLASSIFICATION
Non classé

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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