3 novembre 2015
Avec Nuit #1, Anne Émond impose une écriture fraîche et, dans le même temps – thème oblige –, torturée, au diapason d’une époque où les amours urbaines d’un soir finissent par se briser. Changement de lieu et de ton avec Les êtres chers, des personnages portés par le rythme de la vie, en région, dans une non urbanité assumée, choisissant le milieu familial comme repère à la solitude et au partage des valeurs et des sentiments. Comme pour arrêter le temps. Mais malgré cela, un lourd secret protégé, une triste mélancolie et un rapport à la québécitude à la fois fier et interrogateur. Belle rencontre.
En comparaison avec Nuit #1, film intimiste, Les êtres chers est un récit où, par le biais de la famille, le collectif prend toute sa place, même si la caméra s’attache davantage au personnage de David.
En fait, le film se déroule pendant plus de quatre décennies. Mais en quelque sorte, les thèmes de Nuit #1 sont quand même repris ici. Mais de manière plus vaste, plus étendue. Il s’agit, comme le couple dans mon film précédent, de personnages qui questionnent la vie. C’est aussi une question de production. Si Nuit #1 s’appuie sur des standards de production plus discrets, ce deuxième long métrage utilise des moyens plus généreux. C’est dans l’aventure de David que se définissent les personnages, tandis que dans le film précédent, les amants sont en quelque sorte à pied d’égalité.
Vous évoquez des périodes que, peut-être, vous n’avez pas vécues. Quel a été le processus de création dans la transposition des ces années ?
Ces différentes décennies ont parfois été évoquées dans d’autres films. Mais j’ai été également…
Entrevue complète : Séquences (nº 299, p. 6-8 – En kiosque)
2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.