17 décembre 2015
Il y a quelque chose d’attachant dans le nouveau film de John Crowley, à qui l’ont doit, entre autres, l’efficace et troublant Boy A (2007) et Closed Circuit (2013). Il n’est pas surprenant qu’en situant le récit au cours des années 50, la mise en scène affiche un côté vieillot, à la fois candide et chaleureux. Les comédiens, tous perspicaces, s’intègrent facilement à ces années d’après-guerre où les blessures ont été oubliées et remplacées par un certain positivisme face à l’existence.
Adapté du roman de l’Irlandais Colm Toibin, Brooklyn évite le constat social ou politique, à peine effleurés, optant pour les choix de vie de l’héroïne, particulièrement en ce qui a trait aux déchirements de se retrouver en terre étrangère et face aux défis amoureux. Parmi les comédiens, Saoirse Ronan (Grand Budapest Hotel), s’avère une interprète remarquable, subtile, noble, déterminée malgré une petite gêne séduisante. À ses côtés, le jeune Emory Cohen (The Gambler, 2014), projette l’innocence d’une autre époque ; sa droiture morale et son charisme instinctif rompent avec certains codes de l’interprétation. Ce jeune comédien ira loin.
New York, reconstituée en partie à Montréal, se savoure dans son mélange d’ethnicités disparates et de rues immaculées. Mais ce qui rend Brooklyn attachant, c’est qu’il assume son caractère grand public avec un sans-gêne naturel, mais qui évite néanmoins ce côté mélodramatique qui l’aurait rendu peu crédible.
Genre : DRAME – Origine : Grande-Bretagne / Irlande / Canada [Québec] – Année : 2015 – Durée : 1 h 52 – Réal. : John Crowley – Int. : Saoirse Ronan, Emory Cohen, Emily Bett Rickards, Domhnall Gleeson, Julie Walter, Jim Broadbent – Dist. / Contact : Métropole.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.