RÉSUMÉ SUCCINCT
Regard sur Janis Joplin, chanteuse mythique de rock et de blues de tous les temps.

CRITIQUE
★★★  ½
Texte : Luc Chaput

PORTRAIT D’UNE
CHANTEUSE FUNAMBULE

 La série American Masters sur PBS contient de nombreux portraits dont plusieurs ont été présentés dans diverses éditions du FIFA. Il était donc normal que la chanteuse américaine Janis Joplin morte jeune, comme Amy Winehouse et Jimi Hendrix, fasse l’objet d’une de ces biographies filmées aux côtés de Balanchine ou Crosby. Amy Berg, qui nous avait donné, il y a peu, un grand documentaire nommé aux Oscars West of Memphis sur des adolescents accusés de meurtres sataniques, a réussi à récolter de nombreuses archives inédites.

Ainsi celles de D.A. Pennebaker tournées lors de sessions d’enrégistrement à New York montrent Janis heureuse et capable d’effets vocaux insoupçonnées même par elle. Le sous-titre Little Girl Blue renvoie d’ailleurs à une chanson de 1935 de Rogers et Hart que Joplin s’est réappropriée en modifiant les paroles.

Le film d’Amy Berg s’inscrit admirablement bien
dans la série d’oeuvres inspirées par cette très grande
interprète dont bien entendu The Rose (1979) de
Mark Rydell mettant en vedette Bette Midler et
Alan Bates et avant le probable film de Jean-Marc Vallée.

Ce titre résume aussi bien la vie de cette femme qui, enfant et adolescente, fut ridiculisée et même ostracisée pour ses positions dans sa ville natale du Texas très conservateur. La musique lui offrit assez jeune un porte de sortie, un moyen de reconnaissance dont les premiers effets porteurs arrivent au festival de Monterey Pop. Les extraits du film de Pennebaker illustrent cette conquête de manière évidente.

Des entrevues avec des membres de sa famille, des musiciens et mêmes des animateurs rajoutent diverses couleurs à cette vie trépidante marquée par des épisodes de solitude amère. C’est aussi et surtout par ses moments musicaux que le film rend hommage le mieux à cette grande maître pour reprendre le titre de la série. Les derniers moments de sa vie sont traités avec une discrétion qui sied au sujet y compris les effets du hasard. Le film d’Amy Berg s’inscrit admirablement bien dans la série d’oeuvres inspirées par cette très grande interprète dont bien entendu The Rose (1979) de Mark Rydell mettant en vedette Bette Midler et Alan Bates et avant le probable film de Jean-Marc Vallée.

Sortie : vendredi 3 juin 2016
V.o. : anglais / S.-t.f.
Janis

Genre :  DOCUMENTAIRE – Origine :  États-Unis –  Année :  2015 – Durée :  1 h 43  – Réal. : Amy Berg  –  Dist. / Contact : Cinéma du Parc / FilmRise.
Horaires :  @  Cinéma du Parc

CLASSEMENT
Non classé

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel.  ★★★★  Très Bon.  ★★★  Bon.  ★★  Moyen.  ★  Mauvais.  ½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.