29 juillet 2016
Pour recréer cette atmosphère chatoyante de « Café Society » dans laquelle évoluaient les mondains de l’époque, Woody Allen a fait appel à de vieux complices tant à la direction artistique qu’aux costumes. Les intérieurs hollywoodiens et ceux des boîtes de nuit s’étalent somptueusement, contrairement aux logements du Bronx miteux à souhait. Les tenues font l’éloge du glamour malgré quelques anachronismes. La direction de la photographie, confiée à Vittorio Storaro, un maître connu pour ses collaborations, entre autres, avec Bernardo Bertolucci (Le dernier Empereur, Le dernier tango à Paris, 1900, Le conformiste), Francis Ford Coppola (Apocalypse Now) et Warren Beatty (Reds), sert le film à merveille.
Considérant que la technologie correspondait enfin à leurs attentes, Allen et Storaro ont opté pour des images numériques qu’ils expérimentaient tous deux pour la première fois. Le magicien de la lumière a travaillé en oppositions de couleurs désaturées pour le Bronx, chaudes et solaires pour la Californie et avec des tonalités plus vives pour les clubs de New York où Bobby devient un gérant affable et reconnu. Le montage dynamique, évidemment ponctué de succès de jazz des années 30 et du commentaire du narrateur, promène allègrement le spectateur dans cette histoire relativement simple, mais dans laquelle les dialogues verbeux et cyniques donnent un ton tout à fait allennien auquel l’aficionado adhère avec bonheur. À déguster sans remords.
Texte intégral
Séquences
Nº 304 (Septembre-Octobre 2016
p. 30
En kiosque : Septembre 2016
Genre : COMÉDIE DRAMATIQUE – Origine : États-Unis – Année : 2016 – Durée : 1 h 36 – Réal. : Woody Allen – Int. : Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell, Corey Stoll, Blake Lively, Parker Posey – Dist. / Contact : Métropole.
Horaires : @ Cinéma du Parc – Cineplex
CLASSIFICATION
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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