En salle

Five

14 juillet 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le père de Samuel lui a coupé les vivres. Comment va-t-il se débrouiller pour s’assurer de mener la même existence insouciante auprès de Julia, Tim, Vadim et Nestor ?

Five

CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

LES AMITIÉS FUSIONNELLES

C’est volontairement vulgaire, un brin scatologique comme dans les fims de Judd Apatow, expréssément mal élevé, surexcité, mais en même temps d’une tendresse peu ordinaire où le thème de l’amitié innonde les personnages avec autant de désinvolture que de sérieux. En somme, cinq copains d’enfance, dont une fille, à la recherche d’un possible avenir (ou pas).

La vingtaine, ils n’ont pas encore réussi à briser les règles de l’adolescence parce que trop insouciants et désireux de le rester. Et lorsque l’oseille n’est plus de leur côté (le père de l’un d’eux ayant décidé de lui couper les vivres), ils doivent se débrouiller en pratiquant toutes sortes de sous-métiers. Provoquant ainsi des incidents de parcours qui les obligent, consciemment ou pas, à remodeler leurs vies. La jeune femme tombe enceinte de l’un d’eux, signe évident que les choses ne seront plus les mêmes.

Une certaine mélancolie se dégage de ce film ensoleillé
qui montre la Ville Lumière comme rarement illustrée au
cinéma, loin des frappes terroristes de ces derniers temps,
un endroit, ici, peut-être un peu trop idéalisé,
mais qui demeure cher dans le cœur du spectateur.

Malgré quelques facilités propre au genre, la « comédie de potes », une certaine mélancolie se dégage de ce film ensoleillé qui montre la Ville Lumière comme rarement illustrée au cinéma, loin des frappes terroristes de ces derniers temps, un endroit, ici,  peut-être un peu trop idéalisé, mais qui demeure cher dans le cœur du spectateur.

La direction d’acteurs, fort inspirée (par moments, intentionnellement bordélique) s’organise assez bien. Grâce aussi à une bande de comédiens, dont le réalisateur lui-même (Vadim dans le film), qui s’imprègnent du sujet comme si il leur appartenait. Le Pierre Niney du Saint-Laurent de Jalil Lespert est ici l’incarnation de l’adolescent-adulte qui, justement, refuse de s’imposer dans le monde des adultes.  Quelques quelques gags savoureux et réussis, un dialogue volontairement excessif et une Mme Simone incarnée par la magnifique Michèle Moretti, impériale et porteuse d’une morale de vie objective, font de Five une comédie alerte qui brise notre banal quotidien.

Et pour Igor Gotesman, un premier long métrage qui porte le même titre que son premier court (2011), sorte de work in progress au Five de 2016 ; et comme acteur, il s’impose grâce à sa carrure d’ours mal léché qui, paradoxalement, s’avère le plus bonnement sérieux du quintette.

Sortie : vendredi 15 juillet 2016
V.o. : français / S.-t.a.
Five

Genre :  COMÉDIE – Origine :  France –  Année :  2016 – Durée :  1 h 42  – Réal. : Igor Gotesman – Int. : Pierre Niney, François Civil, Igor Gotesman, Margot Bancilhon, Idrissa Hanrot  –  Dist. / Contact : A-Z Films.
Horaires :  @  Cinéma Beaubien Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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