18 août 2016
Il y a deux films dans Les Cowboys, mais il aurait très bien pu y en avoir trois. C’est que Bidegain reste du côté masculin de la quête, celle du père dans un premier temps, puis celle du fils. Deux « loups solitaires » à contre-courant. L’objet de cette quête, elle, la partie féminine (qui nourrit aussi sa propre quête, traitée de façon allusive), est invisible pendant presque toute la durée du film.
S’étalant sur une quinzaine d’années et dans de nombreuses zones géographiques, le récit des Cowboys est ambitieux. De l’aveu même du réalisateur, il est inspiré de la trame narrative de The Searchers (La prisonnière du désert) de John Ford. Mais le chef-d’œuvre de Ford, qui justifiait le fait de centrer l’intrigue sur des héros masculins, partis à la recherche des victimes d’un enlèvement par une tribu commanche, laissait tout de même une certaine place aux personnages féminins.
Dans Les Cowboys, il n’y en a que pour les hommes (blancs surtout) : le rôle de la mère de la disparue est minime, celui de sa fille confiné à l’absence, tandis qu’une « rescapée de l’islam » a droit à quelques séquences dans la dernière partie. Autre différence notoire d’avec le film de Ford : la chasse à l’ado est ouverte sauf que la disparue, « prisonnière consentante », ne tient pas à être « secourue »…
Texte intégral
Séquences
No 304 (Septembre-Octobre 2016)
p. 20
En kiosque : Septembre 2016
Genre : DRAME – Origine : France – Année : 2015 – Durée : 1 h 45 – Réal. : Thomas Bidegain – Int. : François Damiens, Finnegan Oldfield, Agathe Dronne, Maxim Driesen, Antoine Chappey, John C. Reilly – Dist. / Contact : Axia.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSIFICATION
En attente
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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