10 novembre 2016
Prendre le temps de faire les choses, c’est ce que semble avoir décidé le français Mikhaël Hers qui nous livre ce second long métrage plus de six ans après le premier. Prendre le temps, c’est aussi le « leitmotiv » de cette mélodique œuvre traitant d’une transition obligée, passage en douceur entre la profonde douleur causée par une mort incompréhensible et la sensation de bonheur intense procurée par l’impression d’avoir enfin trouvé sa place. Entre ces deux extrêmes, il y a la tentative de réadaptation, les rechutes, les rencontres ou les errances. Autant de chaos émotionnels bercés dans les couleurs chaudes du Super 16mm du directeur photo Sébastien Buchmann (La guerre est déclarée) qui capte avec finesse trois étapes clé de cette rémission durant trois langoureux étés, à Berlin, en France et à New York.
L’amitié, l’amour, l’ambiguïté de certains regards, les silences et les non-dits, Hers et sa coscénariste les rendent à merveille dans cette chronique certes aux prétentions limitées, mais qui résonne d’autant plus qu’elle est interprétée avec une assurance et un naturel peu fréquents. Hormis une légère baisse de rythme à mi-parcours et quelques clichés sur la quiétude estivale des grandes villes, Ce sentiment de l’été parvient à transcender le drame initial en touchante quête intime.
Critique
Séquences
Nº 306 (janvier-février 2017)
En Kiosque : janvier 2017
Genre : DRAME – Origine : France / Allemagne – Année : 2016 – Durée : 1 h 46 – Réal. : Mikhaël Hers – Int. : Anders Danielson Lie, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine, Dounia Sichov, Stéphanie Daub-Laurent – Dist./Contact : K-Films Amérique.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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