En salle

Rules Don’t Apply

24 novembre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
En 1958, au cours des auditions de sa prochaine production cinématographique, le magnat Howard Hughes tombe amoureux d’une des starlettes, alors que celle-ci entame une relation affective avec Frank, le chauffeur qui l’accompagne dans ses déplacements.

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CRITIQUE
★★★
Texte : Luc Chaput

HOWARD, HOLLYWOOD ET LES RÊVES

Le titre du film est extrait d’une phrase d’Howard Hughes citée en exergue. En effet, Rules Don’t Apply illustre bien cette maxime puisqu’en 1958, l’excentrique et mythique magnat n’est plus propriétaire de RKO depuis quatre ans et n’a donc pas accès à ses studios, ce qui ne lui permet pas d’employer tant d’actrices postulantes. Warren Beatty, avec l’aide de son co-scénariste Bo Goldman, gagnant d’un Oscar pour un autre film sur Hughes (Melvin and Howard) emploie le personnage d’Hugues pour montrer la différence qui existait alors entre la vie et la liberté des mœurs hollywoodiennes et celles beaucoup plus puritaines de certaines régions des États-Unis comme la Virginie, d’où lui et sa sœur Shirley MacLaine sont issus.

La cinématographie de Caleb Deschanel participe
grandement à cette évocation du vieil Hollywood et
facilite la préhension des passages un peu répétitifs
qui ajoutent aux circonvolutions de l’histoire.

L’intrigue alterne les épisodes où Marla et Frank essaient de comprendre la place qu’ils occupent comme employés de la constellation ayant comme centre ce milliardaire qui change souvent d’idées. Lily Collins et Alden Ehrenreich apportent un mélange d’innocence et  d’intelligence à leurs interprétations et la chimie qu’ils montrent dans leurs rencontres signale une issue romantique que plusieurs embûches retarderont. Warren Beatty use de son charisme et de son talent pour faire de Hughes un miroir en creux de sa propre existence puisqu’il fut reconnu naguère comme un Casanova et qu’il a toujours gardé une distance certaine avec les médias. Le réalisateur-scénariste et acteur fait donc du dirigeant d’entreprises un portrait assez gentil même si l’on sent poindre, de diverses manières, les travers psychologiques qui feront bientôt de lui bientôt un ermite hypocondriaque.

La cinématographie de Caleb Deschanel participe grandement à cette évocation du vieil Hollywood et facilite la préhension des passages un peu répétitifs qui ajoutent aux circonvolutions de l’histoire. Ce portrait d’un homme important et de la société qui l’entoure, nous rappelle à notre bon plaisir le supérieur Bulworth où Warren Beatty décrivait, il y a presque vingt ans, un sénateur aux opinions bien loin du politiquement correct.

Sortie : Depuis le mercredi 23 novembre 2016
V.o. : anglais 

Genre :  COMÉDIE DRAMATIQUE – Origine : États-Unis  – Année :  2016 – Durée :  2 h 07  – Réal. : Warren Beatty – Int. : Lily Collins, Alden Ehrenreich, Warren Beatty, Haley Bennett, Matthew Broderick, Annette Bening, Alec Baldwin, Ed Harris – Dist./Contact :  Fox.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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