En salle

Passengers

22 décembre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le vaisseau spatial Avalon, avec à son bord 5000 passagers et 258 membres d’équipage en état d’hibernation, effectue un voyage de 120 ans vers la colonie planétaire Homestead II. Mais l’appareil est frappé par un nuage de météores qui perturbe le fonctionnement de l’ordinateur de bord. James Preston, ingénieur mécanique, est tiré prématurément de son sommeil.

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CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

L’ESPACE EST AUSSI UN LIEU POUR AIMER

Connu dans sa Norvège natale pour ses épisodes de téléséries populaires, Morten Tydlum nous avait largement surpris avec l’intrigant et réussi The Imitation Game. Voulant recréer, en partie, la vision narrative de l’original Gravity (2013) d’Alfonso Cuarón, il propose ici une incursion intergalactique parsemée de science-fiction et de romance sentimentale. Pris entre deux pôles d’attraction, sa mise en scène souffre d’un manque de parti pris qui nuit parfois au suspense du récit, ne sachant pas où se diriger.

Avec Jim Preston et Aurora Lane, deux sortes de personnages bibliques évoquant d’une certaine façon le mythe d’Adam et Ève, Chris Pratt et Jennifer Lawrence se prêtent bien à ce jeu de pouvoir et de séduction. Mais dans Passengers, titre prédestiné, les origines d’Ève ne sont pas issus de la côte d’Adam, mais de l’Homme. Jim, se retrouvant seul dans une sorte de paradis céleste, réveille prématurément son Ève d’un sommeil sans fin. D’ailleurs, elle se prénome Aurora, comme aurore, comme au premier jour.

L’Homme commet le péché et en est conscient, créant ainsi un problème éthique et moral. Idée originale et existentielle qui n’est cependant pas développée, transformant la suite en un récit sentimental oscillant entre coupes de gins et d’autres boissons consommées dans le bar désert du navire spatial et indifférences plutôt pubères. Barman-robot au style sophistiqué, Michael Sheen vole la vedette de justesse grâce à ses prouesses ambulatoires et verbales. Et puis Tydlum se rend compte qu’il est temps de retrouver l’action. Peine perdue puisque le film tire presque à sa fin.

L’humour est présent, mais pas toujours évident, s’occultant dans des sous-entendus mi-figue mi-raisin. En tout et pour tout, Passengers est un film conventionnel, du déjà-vu, mais se savoure allègrement sans néanmoins laisser de traces après la projection. Ceci dit, autant Jennifer Lawrence que Chris Pratt conservent tous deux la fraîcheur et la séduction de leur jeunesse.

Pré-sortie :  mercredi 21 décembre 2016
V.o. :  anglais / version française
Passagers  

Genre : SCIENCE-FICTION – Origine : États-Unis  – Année :  2016 – Durée :  1 h 56  – Réal. :  Morten Tydlum – Int. : Chris Pratt, Jennifer Lawrence, Laurence Fishburne, Michael Sheen, Aurora Perrineau – Dist./Contact :  Columbia.
Horaires :  @   Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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