13 janvier 2017
Autrefois Festival de films numériques / Great Digital Film Festival, cet événement annuel se refait une beauté en arborant un nouveau drapeau : Festival Rétromania / Flashbak Film Festival, marquant du même coup un rapport festif à l’histoire du cinéma populaire (et selon le cas, également d’auteur), créant ainsi un lien nostalgique avec certains spectateurs et, finalement, invitant de nouveaux adaptes issus de nouvelles générations.
Belle initiative qui s’inscrit dans une tentative, nous l’espérons, productive et rassembleuse, qui consiste à ramener les gens en salle, lieu unique où le plaisir du spectacle cinématographique est, tout compte fait, total et immersif.
Oublions les BD, DVD et autres formats de visionnage post-modernes et réduits (sans pour autant leur enlever leur utilité), et revenons aux sources premières du divertissement : les images en mouvement doivent défiler sur Grand Écran.
À revoir ou à découvrir, les œuvres proposées reflètent le besoin d’évasion, mais au même temps s’avèrent, selon le film, des réflexions sur un certain état du monde. Comme le confirment, par exemple, de Blade Runner – The Final Cut (2007) de Ridley Scott ou encore Trainspotting (1996) de Danny Boyle, film essentiel lorsqu’on sait que T2 Trainspotting du même auteur sortira bientôt. Aussi, au programme, le premier long métrage d’un autre essentiel, Danny Boyle, avec Shallow Grave (1994), son premier long métrage.
Parmi les autres plats de résistence : Blood Simple (1984), le premier long métrage des Frères Coen, un chef-d’œuvre du genre qui annonce, par son exigence d’écriture et par une mise en scène totalement rebelle, une carrière exceptionnelle. Des mêmes réalisateurs, on aura droit à l’inévitable Fargo (1996).
Mais ce qui étonne davantage dans cette belle récolte, c’est bel et bien le nombre de cinéastes importants : Paul Michael Glaser avec The Running Man (1987), d’une beauté plastique somptueuse; l’incontournable Quentin Tarantino et son film culte Pulp Fiction (1994); le rarissime Michael Mann et un de ses films des plus aboutis, Heat (1995); bien entendu, comment éviter Steven Spielberg et son curieux voyage à l’intérieur du Jurassic Park (1993); soulignons, entre autres, The Fifth Element (1997), du plus américain des cinéaste français, Luc Besson; et, pourquoi pas, Fight Club (1999) de l’indispensable et astucieux David Fincher.
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