23 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Une équipe multidisciplinaire composée d’astronautes de différents pays a pour mission de récupérer une navette qui contient des prélèvements effectués sur la planète Mars. À bord de la station spatiale, les quatre hommes et les deux femmes unissent leurs compétences pour mener à bien l’opération.
Quelques moments vivifiants se font sentir ici et là dans cette affligeante refonte du chef-d’œuvre de Ridley Scott, Alien (1979). D’abord, le plan-séquence de sept minutes à l’intérieur des modules communicants de la station spatiale internationale, qui présente l’un après l’autre les six membres de l’équipage chargés de récupérer une sonde revenant de Mars avec de précieux échantillons. La réalisation technique de ce plan impressionne autant qu’elle génère une confusion dans la relation spatiale entre les modules de cet habitacle sinueux. Toutefois, cette belle métaphore visuelle nous rappelle que ces humains seront bientôt décimés de l’intérieur par une forme de vie extraterrestre (pas nécessairement martienne) qui, à maturité, ressemble à un croisement entre la fleur de l’orchidée paphiodilum concolor et les bras d’une étoile de mer géante (pourquoi pas?).
Ensuite, la découverte de cette étrange cellule vivante laisse croire que nous allons atteindre la complexité scientifique de The Andromeda Strain (1971), le grand film de science-fiction de Robert Wise qui abordait le même sujet. Malheureusement, nous plongeons très tôt dans l’absurdité biologique de Prometheus (2012) : une goutte ou une cellule qui prend des proportions gigantesques en quelques instants sans sustentation suffisante. Bien avant ce moment, la capture de la sonde endommagée par le bras canadien modifié défiait déjà toute logique physique : la force du moment d’inertie de la sonde aurait déchiquetée la station spatiale.
Au pire, admettons. Mais aussitôt que la créature agrippe la main du savant dans le laboratoire, la routine s’installe : chaque membre sera ultimement massacré ou sacrifié avec la régularité d’un métronome, d’une façon de plus en plus horrible, jusqu’à une séquence finale dont l’issue, malgré son affinité avec Gravity (2013), ne devrait surprendre que le plus crédule des spectateurs. Dommage, car les auteurs ont vraiment fait l’effort de former un véritable équipage international qui comprend trois Amércains (dont un Canadien et une Suédoise), un Britannique, un Japonais et une Russe, tous interprétés par des acteurs de talent. Dommage aussi que le réalisateur suédois Daniel Espinosa ait senti le besoin de désamorcer son punch final avec, au générique, la joyeuse et religieuse chanson Spirit in the Sky de Norman Greenbaum, entendue récemment dans Gardians of the Galaxy (2014). Ne croyait-il plus lui-même à son film, alors?
Genre : SUSPENSE DE SCIENCE-FICTION – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 1 h 47 – Réal. : Daniel Espinosa – Int. : Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson, Ryan Reynolds, Hiroyuki Sanada, Ariyon Bakare, Olga Dihovichnaya – Dist./Contact : Columbia.
Horaires
@ Cineplex
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(Horreur)
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