23 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Divorcé depuis quelques années, Tony Webster revoit les dernière quarante années de sa vie, faites de ruptures sentimentales et d’amitiés peu solides.
Suite à quelques courts, l’Indien Ratesh Batra nous avait séduits en 2013 avec le délectable The Lunchbox (Saveurs indiennes), une coproduction entre l’Inde, la France, l’Allemagne, les États-Unis et le Canada, scellant ainsi la reconnaissance internationale d’un auteur prometteur.
Dans The Sense of an Ending, c’est la Grande-Bretagne qui produit. Mis à part un petit rôle de facteur attribué à acteur d’origine indienne, Jim Broadbent et Charlotte Rampling dominent la distribution d’un film sur le bilan d’une vie.
Vers la fin de la soixantaine, Tim Webster repense à sa vie, ses amours, son adolescence, ses premières émotions, ce qu’il devra laisser derrière lui. Mais peu importe ce voyage à travers l’intérieur d’un homme en crise existentielle sans vraiment souffrir, qui finalement s’apprivoise à l’autre. Car ici, comme c’est le cas de plusieurs films britanniques, l’interprétation y est pour quelque chose. En fait, issu du théâtre (une des formes de la représentation préféré dans le pays de notre cher W. Shakespeare), l’art du jeu est un terrain en soi qui permet aux comédiens de diffuser autant de thèmes et de prises de conscience qu’une autre cinématographie nationale aurait fait par le truchement des images et/ou des effets spéciaux.
Sur ce point, Jim Broadbent, définitement l’un des plus brillants acteurs de sa génération illumine l’écran, diffuse une joie de vivre communicative, mais nous, spectateurs, le joignons dans sa souffrance intérieure. Nous réalisons en fin de compte que nous sommes tous, sans acune exception, coupables et innocents. Sur ce point, Charlotte Rampling nous motive autant dans un rôle plus restreint, quoique fortement imprégé d’humanité occulte.
Ce sont les personnages d’une vie. Et ironiquement, on s’aperçoit qu’en termes de relations humaines, les choses n’ont pas vraiment changé entres les années 60, 70… et aujourd’hui. Les voies de l’individu sont impénétrables, mais de temps en temps, elles se laissent pourtant amadouer. Un second long métrage moins abouti que le premier, mais tout de même effectivement édifiant.
Genre : CHRONIQUE – Origine : Grande-Bretagne – Année : 2016 – Durée : 1 h 48 – Réal. : Ritesh Batra – Int. : Jim Broadbent, Harriet Wolter, Charlotte Rampling, Billy Howle, Freya Mavor, Joe Alwyn, Michelle Dockery – Dist./Contact : Entract Films.
Horaires
@ Cineplex
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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