En salle

The Zookeeper’s Wife

30 mars 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Jan et son épouse Antonina s’occupent du zoo de Varsovie en Pologne. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, ils sont incapables de quitter le pays. Le jour, Jan parcourt le ghetto, nettoyant ses déchets en dissimulant des Juifs dans son camion. Cette population rescapée peut ainsi se cacher au sous-sol de la demeure des Zabinski. C’est Antonina qui garde le fort en l’absence de son mari et elle usera de nombreux stratagèmes afin de ne pas attirer l’attention sur ses invités.

CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

LE JARDIN D’ACCLIMATATION

Il est fort probable que Diane Ackerman a écrit un livre touchant, demeurant fidèle à un récit gravé dans le souvenir et dans la mémoire, celui d’un temps odieux, humiliant, d’une Europe marquée par la haine de l’autre et par la folie meurtrière. La Pologne de 1939 est le théâtre de toutes les désillusions. Le récit tournant autour du couple formé par Antonina et Jan Zabinski qui dirigent un zoo et, vu les circonstances, abritent des Juifs afin qu’ils puissent échapper aux Allemands et éviter le déshonneur du ghetto. Geste génereux de la part de celle à qui l’on doit le très apprécié Whale Rider (2002) et qui prouve qu’il s’agit là d’une proposition qui semble lui tenir à cœur.

The Zookeeper's Wife

Nous sommes donc devant un film qui ne passera certainement
pas à l’histoire, mais qui nous touche le temps de la projection.
En attendant le nouveau Niki Caro, Callas, sur la relation entre
Aristote Onassis et Maria Callas, surnommée La Divina.

Nous sommes devant une mise en scène linéaire, à l’ancienne, non dépourvue de moments de tensions, quoique prévisibles. Les personnages, maintes fois illustrés au grand écran, n’inventent rien de nouveau et s’intègrent comme il faut à une histoire déjà racontée.

Dans The Diary of Anne Frank (Le journal d’Anne Frank, 1959) de George Stevens, c’est le point de vue féminin sur cette période auquel nous avions droit. Presque soixante ans plus tard, le récit au féminin prend forme de nouveau. Ici, la magnifique et versatile Jessica Chastain, sorte de nouvelle Meryl Streep, qui ressemble au personnage que cette dernière avait incarné avec élégance et acharnement dans l’inoubliable Sophie’s Choice (1982), d’Alan J. Pakula, s’intègre à son rôle avec une grâce inégalée et joue au jeu de la séduction face à un  Daniel Brühl, aussi charismatique que déroutant dont le personnage de Lutz, zoologiste au service de Goebbels, lui offre l’occasion de diversifier son immense registre.

Nous sommes donc devant un film qui ne passera certainement pas à l’histoire, mais qui nous touche le temps de la projection. En attendant, en principe avant la fin de l’année, le nouveau Niki Caro, Callas, sur la relation fascinante, troublante et déchirante entre l’armateur grec Aristote Onassis et la cantatrice Maria Callas, surnommée La Divina.

Sortie :  vendredi  31 mars 2017
V.o. :  anglais / Version française
La femme du gardien de zoo

Genre :  DRAME HISTORIQUE  – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  2 h 07  – Réal. :  Niki Caro – Int. : Jessica Chastain, Johan Holdenbergh, Daniel Brühl, Michael McElhatton, Val Maloku, Iddo Goldberg  – Dist./Contact :  Entract Films.

Horaires
Cineplex

Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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