11 janvier 2018
RÉSUMÉ SUCCINCT
De 2009 à 2016, le réalisateur suit Bjarke Ingels, célèbre architecte, alors qu’il peine à terminer son plus gros projet jusqu’à présent. Nous sommes ainsi propulsés dans son processus créatif et amenés à comprendre les nombreux compromis que son travail implique.
La relation entre le documentariste Kaspar Astrup Schröder et l’architecte Bjarke Ingels ne date pas d’hier. Dans son film de 2009 My Playground, l’étoile montante de l’architecture danoise philosophait sur les préoccupations que partagent les architectes contemporains et les adeptes du parkour ou du free-running. Big Time reprend en quelque sorte là où My Playground s’est arrêté, c’est-à-dire qu’il s’intéresse à la concrétisation des idées de Bjarke Ingels.
C’est par une caméra intimiste que Schröder détaille les évènements qui ont marqué la vie tumultueuse de l’architecte depuis les sept dernières années. Nous sommes témoins de l’inauguration du surprenant musée maritime danois situé à deux pas du château de Hamlet, de l’ouverture à Manhattan d’un premier bureau satellite de la firme d’architecture d’Ingels (BIG) et de la construction d’un immeuble d’habitation pyramidale dans Hell’s Kitchen. Les moments les plus marquants du documentaire sont certainement ceux qui laissent Ingels expliquer la vision et la démarche derrière ses projets achevés. Malheureusement, ses monologues passionnés se font trop souvent voler la vedette par des scènes de son quotidien, de ses réunions, rendez-vous et déplacements.
Il ne s’agit donc pas d’un documentaire centré principalement sur l’architecture contemporaine, ou les philosophies et tendances qui l’animent, mais bien d’un profil du starchitecte du moment. Si ce parti pris formel permet de révéler les visages humains éclipsés par les façades de ces structures futuristes, le portrait s’en tient à une représentation de surface.
Big Time demeure toutefois une belle introduction au travail d’Ingels, mais sans plus. À moins d’être admirateur absolu, les connaisseurs de son travail y trouveront peu de nouveau à se mettre sous la dent.
Réalisation
Kaspar Astrud Schröder
Genre : Documentaire biographique – Origine : Danemark – Année : 2017 – Durée : 1 h 34 – Dist. : Métropole Films.
Horaires&plus
@ Cinéma du Parc
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.
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