4 janvier 2018
RÉSUMÉ SUCCINCT
Après avoir reçu un appel désespéré, Elise Rainier, une médium réputée, se rend au Nouveau-Mexique, dans la maison macabre de son enfance. Tourmentée par le souvenir de son père violent et autoritaire, elle décide de régler ses comptes avec l’entité maléfique qui hante les lieux depuis plusieurs décennies.
Après quelques courts sujets et son premier long, The Taking (2014), selon nos recherches, inédit au Québec, Adam Robitel signe un deuxième long métrage prometteur, abordant plusieurs thèmes à la fois (fondements de la foi judéo-chrétienne, superstitions, cinéma d’horreur, mythe du diable, la peur du néant, l’au-delà, les contradictions de notre civilisation occidentale…), terrains maintes fois rebattus avec plus d’ampleur et d’originalité, mais qui, ici, bénéficient d’une mise en scène sincère, alerte et candidement bon enfant; car tout bien considéré, la violence est quasi absente dans Insidious: The Last Key, proposant de préférence une vision psychoanalytique des thèmes et des personnages, et par ailleurs teintée d’un humour particulier, presque indicible, se taillant une place dans un geste posé, un accessoire filmé, une couleur approprié.
Mais c’est aussi un film qui permet au critique de donner libre cours à son imagination en tentant le jeu dangereux et parfois ingrat de la plaidoirie. Il est évident que la présence de la charismatique Lin Shaye octroie au film une dimension extraordinaire, sise entre le paroxisme, la sérénité et une suave candeur sauvage qu’il n’est pas possible de gérer. C’est ce qui fait la force de ce film, avouons-le, plutôt malmené par la Bible des critiques Metascore, en quelque sorte, disons-le, encore sujette aux revendications critiques 70’huitardes.
Les références cinéphiliques, comme il se doit dans le genre, sont nombreuses et en forme d’hommage aux grands de l’épouvante. Pour une raison difficile à expliquer, car notre cerveau travaille d’étrange façon lorsque nous visionnons un film sur grand écran, on songe à The Haunting / La maison du diable (1963), le magnifique film de Robert Wise. Soulignons la belle mise en images de Toby Oliver – Happy Death Day / Bonne fête encore! (2017) – qui, pour la circonstance, parcourt les labyrinthes de l’intrigue avec élégance et sens de la retenue.
Réalisation
Adam Robitel
Genre : Suspense d’épouvante – Origine : États-Unis – Année : 2018 – Durée : 1 h 43 – Dist. : Columbia Pictures – Horaires / Informations : @ Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Horreur)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★★ Très Bon. ★★★★★ Bon. ★★★★★ Moyen. ★★★★★ Mauvais. ★★★½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.
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